Ces fruits et légumes suremballés qui vont disparaître de nos étals
Les fruits et légumes vendus par lots, emballés dans des barquettes enveloppées de cellophane, c’est bientôt terminé, ou presque. À compter du 1er janvier prochain, ces emballages seront interdits pour la plupart des fruits et légumes, qu’ils soient bio ou non.
C’est une avancée concrète contre le gaspillage et le suremballage : à compter du 1er janvier 2022, la plupart des fruits et légumes ne pourront plus être vendus emballés sous plastique.
Des barquettes de quatre pommes ou de quatre tomates recouvertes de cellophane, des concombres, des bananes ou des aubergines sous plastique… Ce type de conditionnements va très prochainement disparaître des étals des supermarchés. L'objectif, c'est bien sûr de limiter la surconsommation d’emballages polluants et de favoriser la vente en vrac. Le décret signé par le gouvernement fait partie de la loi antigaspillage votée en janvier 2020.
Cette mesure concerne une trentaine de fruits et légumes : pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues et fruits de la passion. Côté légumes, sont concernés les lots de moins d'1,5 kg de poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres ou encore pommes de terre et carottes dites « normales », tomates rondes, oignons et navets, ainsi que les choux, choux-fleurs, courges, panais, radis, topinambours et légumes racines.
Les végétaux bio concernés par cette mesure
Notez que les fruits et les légumes cultivés en agriculture biologique sont également concernés par cette mesure. Ce sont d’ailleurs ceux-ci qui sont le plus souvent conditionnés en lot afin d’éviter la confusion avec les produits issus de l’agriculture conventionnelle, vendus moins chers. Un non-sens qui décourageait de nombreux consommateurs, tant l’emballage plastique ou polystyrène va à l’encontre des valeurs de ceux qui défendent une agriculture respectueuse de l’environnement. Les distributeurs vont donc devoir trouver une solution pour différencier le bio du non-bio. Ils ont six mois pour s’adapter, écouler leurs stocks et trouver d'autres solutions. Si les commerçants contreviennent à cette règle, ils s’exposeront à une sanction pouvant atteindre 15 000 euros d’amende et 1 500 euros d’astreinte journalière.
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Les fruits fragiles resteront sous plastique en attendant une meilleure option
À noter qu’un sursis d’un mois est accordé pour les fruits et les légumes les plus fragiles, ceux qui présentent un risque élevé de détérioration au moment de l’achat. C’est notamment le cas des framboises, myrtilles et fraises, mais aussi des abricots, des raisins ou encore des cerises.
Les fruits et légumes épluchés et découpés resteront en rayon
Si la signature du décret annonçant l’application de cette mesure est une bonne nouvelle, le combat contre le suremballage plastique est loin d’être terminé. L’interdiction ne s’applique en effet pas aux produits dits transformés. Cela signifie que les clémentines épluchées ou les pommes coupées en quatre dans des emballages en plastique semi-rigides ne disparaîtront pas de sitôt des rayons frais. Une aberration écologique mais pas seulement : on le sait en effet, les fruits et légumes, une fois épluchés ou découpés, perdent l’essentiel de leurs vitamines.
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