Déconfinement : la pollution de l'air repart à la hausse en Île-de-France
Elle avait drastiquement diminué pendant le confinement mais la pollution de l’air en Île-de-France a presque retrouvé son niveau habituel, annonce aujourd’hui Airparif.
Rare conséquence positive de la crise du Covid-19 : la planète a un peu mieux respiré pendant quelques semaines. Avec le confinement de plus de 4 milliards de personnes, les émissions polluantes ont considérablement baissé dans le monde entier.
Pendant les deux mois de confinement, l’organisme Airparif - chargé de la surveillance de la qualité de l'air en région Île-de-France - a notamment observé une amélioration conséquente de la qualité de l’air, en particulier pour le dioxyde d’azote. La période a également vu les émissions de CO2, gaz à effet de serre, baisser de 33%.
Pollution : « retour à la normale »
Le télétravail, toujours en vigueur pour certains travailleurs, et une reprise réduite de l’activité économique n’auront pas suffit à prolonger l’embellie : la pollution est de retour.
Airparif dévoile ce mercredi 10 juin un premier bilan du déconfinement en Île-de-France : entre le 11 mai (date de début du déconfinement) et le 31 mai, « la reprise progressive des activités, et particulièrement du trafic a conduit à une remontée des quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère (émissions) pour les oxydes d’azote (NOx) et les particules (PM10 et PM2.5) à des niveaux équivalents à 80% des émissions observées avant le confinement (et jusqu’à 90% pour le boulevard périphérique). Les émissions de CO2 sont également reparties à la hausse, avec une augmentation jusqu’à 80% des niveaux habituels », indique l’organisme.
« En termes de qualité de l’air respiré, dans l’agglomération parisienne, la baisse observée des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) est passée de -25% pendant le confinement à -15% sur les 3 premières semaines de déconfinement », explique également Airparif dans son rapport.
Concernant les particules PM10 et PM2.5, l’impact du confinement et du déconfinement a été plus faible en raison d’une influence forte des conditions météorologiques et de sources d’émissions plus nombreuses (trafic, agriculture, chauffage…)… Après une diminution de -7% pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l’année sont atteints de nouveau.
Le retour à la normale est donc graduel, avec une intensité variable selon les polluants mais on se rapproche des conditions habituelles en Île-de-France à cette période de l’année, conclut Airparif.
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