En France, des plages « recommandées » et d’autres « à éviter »
À l’approche des vacances d’été, du soleil et des baignades, l’association Eaux et Rivières de Bretagne (ERB) a dévoilé un classement pour le moins déroutant : celui des plages les plus polluées de France. Résultat, si la majorité des plages du pays sont praticables sans danger, 22 % d’entre elles seraient « déconseillées », voire « à éviter ».
Jeux olympiques obligent, les projecteurs sont braqués sur la Seine depuis quelques mois, et tout le monde s’interroge : peut-on vraiment s’y baigner sans risque pour la santé ? Une question que l’on se pose moins quand il s’agit des plages. Pourtant, cet été, comme chaque année, des millions de personnes iront se prélasser sur les côtes sablées de France.
Il y a le soleil, bien sûr, mais c’est de la qualité des eaux de baignades dont nous parlerons ici. Une récente étude de l’association ERB montre que 37 % des plages sont « recommandées » pour la baignade, 41 % sont considérées comme « peu risquées », 17 % sont « déconseillées » et 5 % sont classées comme « à éviter ». Les 1 854 plages de l’Hexagone sont répertoriées sur une carte interactive, visible sur le site La Belle Plage. Comme le rapporte Science&Vie, « les régions les plus touchées par la pollution des plages se trouvent principalement dans le nord, près de Dunkerque, et dans le sud, notamment près de Nice et Monaco. »
Pour en arriver à ces résultats, l’association ERB s’est appuyée sur les données récoltées par les Agences régionales de Santé (ARS), mais aussi et surtout sur celles de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), qui examine les risques sanitaires pour les baigneurs.
Il semblerait que l’assainissement des eaux soit insuffisant, et que l’élevage intensif, couplé aux activités industrielles et agroalimentaires du pays, soit source d’une quantité non négligeable de bactéries. Parmi elles, Escherichia coli (EC) et Entérocoques intestinaux (EI), dont la quantité retrouvée dans les eaux de baignade a parfois dépassé les seuils fixés par les autorités sanitaires. Selon FranceInfo, nager là-dedans peut entraîner des « troubles gastro-intestinaux, des otites ou des infections cutanées ».
En réaction, ERB a publié une pétition, ainsi que huit propositions pour améliorer la qualité des eaux de baignade :
- Rendre visible les pollutions
- Promouvoir les plages propres
- Mobiliser les autorités publiques
- Mieux encadrer la gestion des effluents d’élevage
- Poursuivre l’amélioration de la gestion des eaux usées
- Agir sur les eaux pluviales
- Renforcer la surveillance et le suivi de la qualité des eaux de baignade
- Mettre en place un suivi épidémiologique des pathologies associées aux pollutions
L’idée est claire : mobiliser autant que faire se peut l’ensemble des acteurs concernés, que ce soit les entreprises ou la société civile, afin de pouvoir « utiliser la mer en confiance ».
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