« La forêt amazonienne brûle et Emmanuel Macron continue à pratiquer la langue de bois » : l’ONG a rappelé le président à ses promesses en bloquant ce jeudi matin un accès à l’Elysée.
Pour cette nouvelle action coup de poing, une quinzaine d’activistes ont planté un camion de pompier au milieu de la rue et hissé la grande échelle pour y installer des banderoles.
L’objectif était d’interpeller le président de la République et de dénoncer son silence face aux incendies qui ravagent l’Amazonie. Ils ont ainsi diffusé en boucle, à l’aide d’un mégaphone, la voix d’Emmanuel Macron reconnaissant la responsabilité de la France dans cette catastrophe écologique.
Dans le même temps, le compte Twitter de Greenpeace republiait un tweet du président, datant du 22 août 2019 :
« Nous portons un message clair : tant qu’Emmanuel Macron n’aura pas agi pour mettre un terme à la responsabilité de la France dans la destruction de l’Amazonie, nous continuerons à faire pression »
Cette responsabilité porte essentiellement sur les importations massives de soja en France, qui représentent 3,3 millions de tonnes par an, principalement d’Amérique du sud. Sur ce continent, les cultures de soja jouent un rôle prépondérant dans la déforestation de l’Amazonie.
Si les militants écologistes ont finalement été interpellés, Greenpeace propose de poursuivre le combat sur la question via la page
Action Amazonie de son site internet, par exemple en interpellant le président de la République par email ou en signant une pétition.
Face à Total
En parallèle, l’ONG environnementale mène un combat sur un autre front brésilien, celui de l’exploration pétrolière offshore dans le bassin Foz do Amazonas, situé à 120 km au large des côtes et à l’embouchure du fleuve Amazone, et à 40 km d’un récif coralien.
Le mercredi 9 septembre, un communiqué de presse de Total a annoncé que l’entreprise abandonne son rôle d’opérateur, une décision motivée par des raisons économiques.
Greenpeace précise que ce retrait ne signifie aucunement un désengagement de l’entreprise pétrolière, puisque le projet sera désormais conduit par deux de ses partenaires et que Total reste partenaire à hauteur de 40%.
Pour l’ONG, « Total essaye simplement de se protéger en n’étant plus en première ligne ».