Les particules fines, principal danger sanitaire en cas de pic de pollution
Elles sont les éléments principaux des pics de pollutions dans la région parisienne, le sujet d’inquiétude central, et la circulation alternée avait pour but d’en diminuer la quantité. "Elles", ce sont les particules "fines", celles qui rendent les périodes de pollution difficiles à supporter pour les personnes les plus sensibles, et qui génèrent la majorité des problèmes respiratoires qui surviennent ensuite.
Les particules fines sont, stricto sensu, des particules dont le poids est si léger qu’elles peuvent flotter dans l’air. Issues d’une combustion, elles peuvent être d’origine naturelle (éruption volcanique, feu de forêt…) mais sont dans les faits largement issues de combustions résultantes de l’activité humaine. Le chauffage (45%), les activités industrielles (24%), l’usage de combustibles d’origine fossiles notamment pour les véhicules (18%) sont les plus gros pourvoyeurs de particules fines, dont les quantités produites vont crescendo au gré de l’évolution de l’activité humaine.
Si ces particules sont plus retorses que d’autres éléments polluants, c’est parce que leur taille les rendent plus aptes à pénétrer profondément dans l’organisme. Lorsqu’une particule est d’une taille inférieur à 10 micromètres (dite alors "PM10", pour "particulate matter 10"), elle peut pénétrer dans les bronches sans pouvoir être stoppée par l’organisme. A PM2,5, soit moins de 2,5 micromètres, les particules se déposent même dans les alvéoles pulmonaires. Les PM1, les plus petites, ont même la capacité de pénétrer dans le sang via l’échange gazeux au niveau des poumons.
La dangerosité des particules fines est double. Primo, elles vont créer une inflammation de la zone pulmonaire qui va aggraver l’état de santé des personnes souffrant déjà de pathologies lourdes comme de l’asthme, de la bronchite chronique, des maladies cardio-vasculaires ou du diabète. Secundo, les particules fines, notamment celles de type PM2,5 ou inférieur, sont des porteurs de composés cancérigènes qu’elles viennent ensuite déposer directement dans les poumons. Elles ont d’ailleurs été reconnues officiellement comme cancérigènes en 2012 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Pour se débarrasser des particules fines, deux solutions. La première, celle qui va dans le sens de la circulation alternée, vise évidemment à en limiter le nombre pour réduire l’intensité de l’exposition. La seconde porte un nom simple: la pluie. Les épisodes pluvieux, en effet, permettent de piéger les particules et de les faire redescendre au niveau du sol, empêchant leur flottaison dans l’air et leur inhalation.
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