Absence de condamnation et inconnu du Renseignement : le profil de Ahmed H., le terroriste de la gare Saint-Charles, se précise
Les investigations suite à l'attaque au couteau perpétrée dimanche 1er octobre à la gare Saint-Charles de Marseille, faisant deux morts (deux jeunes femmes de 20 et 21 ans, dont une était étudiante à Lyon), se poursuivent ce lundi 2.
Le procureur de Paris François Molins a donné une conférence de presse dans laquelle il a communiqué plus de détails sur le déroulé exact des faits, ainsi que sur l'identité présumée du terroriste.
Le terroriste a frappé à 13h45 sur le parvis de la gare Saint-Charles de Marseille, selon l'heure indiquée par les images de vidéosurveillance. Il s'est dirigé vers la première victime, lui a "porté plusieurs violents coups de couteau", puis s'est enfui en courant, "dans un mouvement circulaire", avant de revenir assassiner tout aussi sauvagement sa seconde victime. Il a ensuite "foncé sur les militaires qui ont fait feu à deux reprises après sommation verbale", le tout en criant "Allah Akbar".
L'arme utilisée est un couteau de boucher avec "une lame d'une vingtaine de centimètres". Il avait aussi sur lui "un petit couteau de cuisine en inox".
Les premiers éléments de l'enquête évoquaient un homme d'une trentaine d'années d'origine tunisienne, qui se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français. Les autorités avaient aussi fait état de plusieurs arrestations depuis 2005, sous sept identités différentes, ainsi que d'une garde à vue pour vol à l'étalage, vendredi 29 à Lyon, sous une huitième identité.
C'est de cette huitième identité, qui reste à confirmer, que François Molins a parlé durant la conférence de presse. Le terroriste avait sur lui "un passeport tunisien délivré à Ahmed H., né le 9 novembre 1987 à Bizerte". A noter qu'il n'avait pas ce passeport sur lui lors de l'attentat à Marseille, mais que les enquêteurs en ont obtenu une copie de la police lyonnaise.
Il ne faisait l'objet d'aucun suivi des services de renseignement pour terrorisme, ni d'aucune condamnation pour les faits de droit commun pour lesquels il était connu. Et ce sous aucun des alias recensés à ce stade.
Samedi 30, le parquet de Lyon avait levé sa garde à vue et classé la procédure sans suite pour cause d'infraction insuffisament caractérisée. Lors de son interrogatoire, selon François Molins qui a cité les éléments transmis suite à cette garde à vue, l'individu a dit être "sdf à Lyon, sans emploi" et "avoir notamment effectué une mission de peintre non déclarée". Il a aussi donné des détails sur sa vie privée, déclarant être "divorcé et consommateur de drogues dures".
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