Accident de Millas : une collégienne témoigne et assure avoir tout vu
Deux mois jour pour jour après l'accident de Millas (Pyrénées-Orientales), l'enquête en cours n'a pas encore permis de déterminer si les barrières de sécurité étaient baissées ou levées lorsque le bus s'est engagé sur le passage à niveau. Au micro de BFMTV, une collégienne de 13 ans a témoigné, assurant qu'elle avait tout vu. Elle se trouvait dans le car qui suivait celui percuté par un TER.
"La conductrice est passée, normal parce que la barrière était ouverte. Tout le monde dans mon bus, ils ont dit qu'elle était ouverte et même moi j'ai vu qu'elles étaient ouvertes. Et il n'y a pas eu le signal du point rouge", a-t-elle confié précisant qu'elle n'arrivait pas à se défaire des images de l'accident qui a fait de nombreuses victimes.
"Pendant les cours, des fois, je revois l'image tout le temps dans ma tête. Et du coup, j'essaie de penser à autre chose. En fait, ce n'est pas l'image mais c'est le son des vitres qui se cassent. Du coup, ça me fait mal à la tête à chaque fois", a-t-elle confié tout en assurant qu'elle allait mieux: "Il y en a dans ma classe qui sourient, du coup ça me fait plaisir". Malgré tout, l'absence de ses camarades se fait ressentir et la jeune fille aura visiblement besoin de temps pour accepter la situation. "La majorité, je rigolais tout le temps avec eux, ou je les taquinais. Maintenant, je ne peux plus".
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Pour rappel, le 14 décembre dernier, un bus scolaire avait été percuté par un TER à un passage à niveau, faisant six morts. Il s'agit d'un des accidents les plus graves impliquant un transport d'enfants depuis le drame de Beaune (Côte-d'Or) en 1982 (53 morts dont 44 enfants).
Mise en examen pour homicides et blessures involontaires, la conductrice du bus a toujours assuré que rien ne l'empêchait de passer. Mais les premières constatations matérielles et certains témoignages ont appuyé la thèse inverse.
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