Affaire Barbarin : une nouvelle perquisition dans des locaux du diocèse
La perquisition a eu lieu dans les bureaux de Nicolas de Boccard, vicaire judiciaire de l'archevêché, selon ces sources. Une première perquisition avait eu lieu dans les services de Mgr Philippe Barbarin le 30 mars dernier.
Des proches du cardinal ont été entendus depuis dans le cadre des deux enquêtes ouvertes par le parquet de Lyon pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs. Le cardinal Barbarin doit également être entendu par la police prochainement, selon ces mêmes sources.
Les deux enquêtes qui le visent, parmi d'autres responsables religieux, ont été ouvertes en marge de plusieurs affaires de pédophilie ou d'agressions sexuelles impliquant des prêtres du diocèse, en cours d'instruction ou ayant refait surface à la faveur des révélations d'une association de victimes, "La Parole Libérée".
Celle-ci a vu le jour en décembre après que le diocèse eut révélé l'existence d'une enquête judiciaire visant le père Bernard Preynat. Ce religieux a été mis en examen par la suite, fin janvier, pour des agressions sexuelles commises sur des scouts de la région lyonnaise il y a plus de 25 ans. La cour d'appel de Lyon, saisie par la défense, doit se prononcer vendredi sur la prescription ou la non-prescription des faits retenus à son encontre.
Plusieurs victimes des agressions de ce prêtre accusent notamment le cardinal Barbarin et d'autres membres du diocèse d'avoir voulu étouffer ses agissements en ne les dénonçant pas à la justice.
La révélation d'autres affaires de pédophilie et d'agressions sexuelles dans le diocèse de Lyon et ailleurs en France ont provoqué une onde de choc au sein de l'Eglise de France et jusqu'au Vatican.
Dans une interview au quotidien La Croix à la mi-mai, le pape François a apporté son soutien à Mgr Barbarin en estimant que sa démission avant l'issue d'un hypothétique procès serait "un contresens" et qu'il avait "pris les mesures qui s'imposaient" à l'égard des prêtres mis en cause.
Samedi, le Saint-Père a cependant accru la pression sur la hiérarchie catholique en ouvrant la voie, dans une lettre apostolique, à la révocation d'évêques coupables de "négligence" dans leurs fonctions face à des cas de pédophilie dans l'Eglise.
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