Affaire du Carlton de Lille : ce qu'il faut retenir de la première journée du procès
Le procès-fleuve de trois semaines dit "du Carlton" s'est ouvert lundi 2 février à Lille avec, au centre de toutes les attentions, Dominique Strauss-Kahn. L'ancien directeur du Fonds monétaire international comparaît avec treize autres prévenus pour proxénétisme aggravé en réunion. Commissaire de police, ancien directeur d’une grande boîte de BTP, avocat renommé ou, donc, ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), tous nient farouchement avoir eu des relations tarifées avec des jeunes femmes.
Ce premier jour du procès était consacré aux questions de procédure. Le président du tribunal a tenu à préciser que le "tribunal n'est pas le gardien de l'ordre moral, mais celui du droit et de la loi". par conséquent, lors des débats, il "n'entend pas revenir sur les pratiques sexuelles des accusés, déjà longuement décrites, mais sur les faits en rapport avec la qualification pénale de proxénétisme aggravé". Il a également rappelé que ce dossier, par la présence de Dominique Strauss-Kahn avait pris une dimension "extraordinaire" et qu'il étendait "le juger de la manière la plus ordinaire qu'il soit".
Pourtant, dans la salle d'audience, la tension était palpable. Entendu à la barre, l'ancien patron du FMI l'a affirmé: il ne connaît pas le proxénète de l'affaire, Dodo la saumure, et n'est jamais allé à l'hôtel Carlton.
Autre point à retenir de cette première journée, la requête en nullité soutenue par les avocats de plusieurs prévenus en référence à de supposées écoutes administratives illégales avant l'ouverture officielle de l'instruction. Cette requête estime que des écoutes on été commandités au sommet de l'Etat français sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
La journée de ce mardi sera consacrée aux témoignages des jeunes femmes qui ont pris part aux "parties de libertinages" en compagnie de DSK et des autres prévenus.
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