Agen : il se rend aux urgences pour une angine et meurt trois jours plus tard
Sa mort est inexpliquée. Agé de 32 ans, un militaire est décédé le 28 août dernier, soit trois jours après avoir été admis aux urgences de la clinique de Saint-Hilaire d’Agen (Lot-et-Garonne) pour une angine, selon une information rapportée par Sud-ouest. Le service régional de police judiciaire de Toulouse doit désormais déterminer si une erreur médicale a été commise au sein de l'établissement. Et dans le cas où la réponse s'avère positive, savoir si cette dernière est à l'origine de son décès.
Suivant les recommandations de son médecin, le militaire s'est rendu aux urgences après avoir constaté que le traitement prescrit ne fonctionnait pas. Sur place, le trentenaire a pris un antidouleur morphinique avant de retourner sur les lieux le lendemain matin pour voir un médecin ORL et passer un scanner.
Mais le jeune homme ne s'est pas senti bien, se plaignant de suffocations. Suite à quoi, l'équipe médicale lui aurait alors installé une pompe à morphine. Mais son état s'est empiré, obligeant les professionnels de la médecine à le placer sous oxygène. Puis, tout est allé très vite. Le jeune homme a fait un arrêt cardiaque en début d’après-midi avant d'être réanimé par un urgentiste. Transféré rapidement à l’hôpital Saint-Esprit, dans un état critique, il n'a pas survécu. Une autopsie a été pratiquée tandis que la famille du militaire a déposé plainte
Au total en France, "on estime à 450.000 le nombre d’erreurs médicales chaque année dans l’Hexagone", avait déclaré en 2014 à 20 Minutes le docteur Dominique-Michel Courtois, président de l’Association d’aide aux victimes d’accidents. "Cela peut paraître énorme mais cela représente au final 1% des actes médicaux estimés, eux à 450 millions par an. Il y a les erreurs dans l’administration de médicaments par exemple ou les actes médicaux à proprement parler. Mais toutes les erreurs n’entraînent pas forcément de problèmes", avait-il ajouté.
Le médecin et son fils l'avocat Philippe Courtois ont d'ailleurs écrit un ouvrage, baptisé Le livre noir de la médecine (ed. Albin Michel), dans lequel ils donnent des conseils et des clés aux victimes pour qu'ils puissent se sortir de l'impasse et faire appliquer leurs droits.
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