Agression de policiers à Othis : "un contre-feu" à la mort d'Aboubakar Fofana à Nantes
Ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès qui se déroulera mercredi 11 devant le tribunal correctionnel de Meaux. Les deux hommes suspectés d'avoir violemment agressé un couple de policiers sous les yeux de leur fille de trois ans à Othis en Seine-et-Marne seront jugés en comparution immédiate.
L'affaire, choquante, avait fait des émules jusqu'au sommet de l'Etat. Emmanuel Macron avait réagi sur Twitter: "Pas de mots assez durs pour l'ignominie et la lâcheté des deux voyous qui ont agressé (...) un couple de policiers en dehors de leur service sous les yeux de leur petite fille. Ils seront retrouvés et punis".
Une prise de position qui a provoqué la colère de Louise Tort, avocate de l'un des suspects. Pour elle, cette "bagarre" a été "montée en épingle comme contre-feu" après la mort d'Aboubakar Fofana, tué par un policier lors d'un contrôle mardi 3 au soir à Nantes. "Je crois vraiment que le président n'aurait pas dû prendre la parole sur ce dossier", a ajouté maître Tort.
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Les faits s'étaient déroulés mercredi 4 au soir. Le couple de policiers, une brigadière de 35 ans et son compagnon, 31 ans, également policier en Seine-Saint-Denis, sortent de chez des amis, à Othis, chez qui ils viennent de dîner. Selon une source policière, alors qu'ils installent leur fille de trois ans dans la voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme.
Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la brigadière, qui a le bras en écharpe depuis un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon qui, tombé au sol, reçoit plusieurs coups de pied. La policière s'est vu prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze.
"Il n’y a pas eu de guet-apens, mes clients n’ont pas vu qu’il y avait une petite fille. C’est une rencontre fortuite qui a tourné en bagarre. Mes clients reconnaissent l’altercation et des violences, qu’ils regrettent tous les deux", a expliqué Louise Tort.
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