Agression d'étudiants à Montpellier : qui étaient les membres du commando ?
C'est une question à laquelle devra répondre l'enquête judiciaire ouverte par le parquet de Montpellier pour fait de violences en réunion et avec arme: qui était la dizaine d'individus cagoulés et armés qui ont agressé des étudiants?
Pour le doyen démissionnaire de la faculté de droit de Montpellier, Philipe Pétel, a s'agit simplement "d'étudiants en droit" qui souhaitaient s'opposer aux grévistes qui occupaient un amphithéâtre jeudi 22 au soir. Tout juste reconnaît-il que les premiers ont pu être rejoints "par quelques copains".
Voir: Étudiants violentés à Montpellier - le doyen accusé d'avoir envoyé sa "milice"
Au moins trois étudiants avaient été hospitalisés après avoir reçu des coups de matraque et de bâton de la part de ce qui a été décrit par les victimes comme "une milice fasciste".
A noter que Philippe Pétel a lui-même expliqué que des membres du corps enseignants auraient pu être impliqué dans ce "coup de main". "Parmi les personnes cagoulées, oui, c'est possible qu'il y ait eu un prof de droit, c'est possible, les gens de la fac défendaient leur fac", a-t-il affirmé au journal Libération. Plusieurs témoins parlent par ailleurs de deux professeurs reconnus par leurs élèves car, bien que cagoulés, ils portaient les "mêmes habits que pendant la journée".
Lire aussi - Montpellier: le doyen Philippe Pétel démissionne après les violences contre les étudiants à la fac de droit
L'identité des autres individus restent à déterminer. Toujours est-il que sur certains sites affiliés à l'ultradroite, on se félicite de ces violences commises contre "des gauchistes". Les contributeurs de ces plateformes ont d'ailleurs désigné des membres du GUD (Groupe Union Défense), groupe d’extrême-droite particulièrement violent (et officiellement dissous) comme faisant partie des agresseurs.
Une autre vidéo de ce qui s'est passé à Montpellier pic.twitter.com/iopLY2QCWx
— LaMeutePhotographie (@LaMeutePhoto) 24 mars 2018
Une étudiante gréviste a assuré sur Facebook avoir vu Philippe Pétel "ouvrir la porte à ces hommes", désigner les "cibles" et ensuite s'enfermer avec les assaillants. Sur les images des différents vidéos mises en ligne, on peut également souligner la passivité relative de personnel de sécurité de la faculté qui se contente de faire sortir les étudiants grévistes sans s'opposer à la violence du commando. Ce dernier est d'ailleurs resté à l'intérieur du bâtiment une fois les grilles refermées comme l'atteste certaines images.
Le doyen de la Faculté de droit et de science politique, Philippe Petel, a démissionné depuis les faits.
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