Agressions de chevaux dans l'Yonne : des portraits-robots pour démasquer les membres d'un gang ?
Après des nouvelles agressions barbares contre des chevaux en début de semaine dans l'Yonne, les enquêteurs redoublent d'efforts afin de démasquer les auteurs de ces actes barbares. Ils pourraient être largement aidés par les portraits-robots dressés par le président du refuge de Villefranche-Saint-Phal.
Qui s’en est pris à des poneys et à un cheval du refuge de Villefranche-Saint-Phal (Yonne), dans la nuit de lundi à mardi et a, au passage, blessé le président des lieux ? Les portraits-robots des deux agresseurs, vraisemblablement âgés entre 40 et 50 ans, ont été diffusés et d’importants moyens de gendarmerie sont déployés depuis 48 heures. Car cette attaque n’est pas la première du genre sur le territoire : depuis plusieurs mois, de nombreuses violences contre des équidés ont été recensées dans plusieurs départements.
Une page Facebook créée par les propriétaires inquiets
Pour l’heure, les enquêteurs ne savent pas si ces différentes attaques sont liées entre elles. Mais le nombre de cas est tel que les propriétaires de chevaux ont décidé de s’organiser : une page Facebook « Justice pour nos chevaux » a été créée. Elle compte à l'heure où nous écrivons ces lignes plus de 15 700 membres et doit permettre aux personnes qui ont perdu un cheval ou un âne dans des circonstances similaires d’entrer en contact.
L'oreille droite des chevaux sectionnée
Certains soupçonnent un gang composé de personnes qui savent manipuler les chevaux. D’étranges similitudes ont été plusieurs fois observées. Parmi les mutilations les plus fréquentes en effet, le sectionnement de l’oreille droite de l’animal agressé. Depuis décembre 2018, au moins 11 morts suspectes d’équidés ont été recensées sur tout le territoire.
Le Service central du renseignement territorial avait pointé, dans une note à laquelle Le Parisien a eu accès, « une véritable volonté de porter atteinte aux équidés de manière générale tout en gardant une oreille en trophée ». Superstition, fétichisme, rituel satanique ? Toutes les pistes sont envisagées. Y compris celle d’un challenge lancé sur Internet, comme l’avait évoqué, auprès de l’AFP, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Riom (Puy-de-Dôme), en juin dernier.
La diffusion des portraits-robots pourrait faire avancer l'enquête
La dernière attaque, qui est donc survenue dans l’Yonne en début de semaine, est particulièrement barbare : deux poneys ont été lacérés à l’arme blanche, l’un sur 50 cm, l’autre sur 25 cm. Un cheval de selle a été retrouvé avec une balafre de 20 cm. Le président du refuge, qui a surpris et mis en fuite les agresseurs après cinq minutes de bagarre, a quant à lui été blessé à l’avant-bras d’un coup de serpette et a dû être hospitalisé. Extrêmement choqué par cet évènement, il pourrait cependant largement contribuer à faire avancer l’enquête puisqu’il a été en mesure de décrire précisément au moins l’un des deux agresseurs.
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