Ain : fin de la mutinerie "d'une grande violence" à la prison de Bourg-en-Bresse

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 20 janvier 2015 - 17:41
Mis à jour le 21 janvier 2015 - 11:23
Image
Une prison française.
Crédits
©Francois Mori/AP/Sipa
Un gardien, blessé à la tête, a dû être évacué par les pompiers.
©Francois Mori/AP/Sipa
Suite à une fouille de cellules, 14 détenus de la prison de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, se sont mutinés, ce mardi matin. Les faits, très violents selon les surveillants, ont nécessité l'intervention des Equipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris). Un gardien a été blessé.

La mutinerie a été d'une grande violence. Ce mardi, suite à une fouille de leurs cellules, 14 détenus incarcérés à la prison de Bourg-en-Bresse (Ain) se sont révoltés. Selon les gardiens de l'établissement, les prisonniers ont saccagé une salle et il a fallu l'intervention des hommes de l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS, le "GIGN de la pénitentiaire") pour les maîtriser.

Tout a démarré ce mardi matin, vers 7h, après une simple fouille de cellules. Regroupés et isolés dans la salle polyvalente de la prison le temps que les gardiens procèdent à leur inspection, les détenus sont très vite devenus incontrôlables. "Ils ont tout cassé. Les fenêtres, la télé au mur, (ils ont) démonté les armoires, cassé les tables", relate Stéphane Pieltant, délégué du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa à Bourg-en-Bresse, cité par 20Minutes.

La situation était d'une violence telle que les gardiens n'ont pu réprimer la révolte, forcés à reculer par des prisonniers qui leur jetaient "des pieds de chaises et de tables". Un surveillant a été blessé à la tête et a dû être évacué. Les hommes de l'ERIS, spécialement formés pour les interventions en milieu carcéral, ont alors été appelés en renfort.

"On a déjà connu des mutineries, mais là c'était d'une grande violence. Jamais des fouilles n'ont dégénéré à ce point", déplore Stéphane Pieltant. Grâce aux ERIS, la situation a fini par revenir à la normale en fin de matinée, mais le personnel reste choqué. Les détenus seraient ainsi allés jusqu'à tenter de mettre le feu à la salle où ils étaient retranchés, nécessitant l'intervention des pompiers une fois le calme revenu.

Alors que cinq des mutins ont été transférés immédiatement dans d'autres prisons de la région, les neuf autres ont été placés en quartier disciplinaire. Tous risquent des sanctions.

 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.