Air France : un premier licenciement confirmé, les syndicats protestent
Air France compte bien agir fermement. Suite aux dérapages commis lors du comité central d'entreprise (CCE) d'Air France, début octobre dernier, le licenciement d'un des employés, mis en cause dans les débordements, a été confirmé. Selon le groupe aérien, ce dernier a reçu sa lettre de licenciement malgré le recours gracieux formulé auprès de la direction générale. Après un nouvel examen du dossier, aucun élément nouveau n'aurait été apporté, d'où la confirmation de son licenciement.
Outre ce premier renvoi acté, quatre autres salariés, qui devraient être reçus par les ressources humaines pour une demande d'amnistie, ont été licenciés pour "agressions physiques". Parmi elles, un représentant du personnel qui fait l'objet d'une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut.
Face à ces prises de décision, la CGT d'Air France appelle les salariés à se rassembler le 2 décembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny, où sont convoqués les cinq salariés pour répondre de l'accusation de "violence en réunion". En parallèle, plusieurs syndicats comme la CGT et FO appellent à faire grève. Dans un communiqué commun, ils estiment que "la direction persiste à vouloir faire des exemples (…) pour museler toutes formes de revendications dans le futur".
Le 5 octobre dernier, la compagnie aérienne avait présenté son plan de restructuration, menaçant à court terme près de 3.000 emplois: 1.700 emplois au sol, 900 chez les hôtesses et stewards et 300 chez les pilotes. Mais alors qu'un CCE avait démarré, une centaine de manifestants avaient réussi à franchir le cordon de sécurité, s'en prenant notamment au DRH de la compagnie, Xavier Broseta qui avait dû quitter en catastrophe les lieux en enjambant un grillage pour fuir les salariés en colère. Des images du directeur des ressources humaines d'Air France dont la chemise avait été arrachée avaient d'ailleurs fait le tour du monde.
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