Air France : 2.900 postes menacés par le plan de restructuration
Journée cruciale pour Air France. Suite à l'échec des négociations avec les pilotes pour augmenter leur productivité, la compagnie aérienne doit présenter ce lundi son plan de restructuration, menaçant à court terme 3.000 emplois. Alors qu'un comité central d'entreprise (CCE) est actuellement en cours, et a été interrompu par des manifestants en milieu de matinée, quelques informations ont fuité bien avant l'annonce officielle.
Selon des sources syndicales, qui se sont exprimées en marge de cette réunion, Air France compterait bel et bien supprimer 2.900 postes d'ici 2017: 1.700 emplois au sol, 900 chez les hôtesses et stewards et 300 chez les pilotes. Selon ces mêmes sources, la compagnie aérienne aurait également confirmé la suppression de 14 avions de sa flotte long-courrier (cinq en 2016 et neuf en 2017) alors que les salariés du groupe ont été invités à cesser le travail pour protester contre le projet.
Afin de calmer le jeu, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé ce lundi les pilotes d'Air France à "faire un effort" et revenir sur la table des négociations, affichant son soutien au plan de restructuration de la compagnie. "Il y a un plan et j'en appelle à tout le monde, en particulier les pilotes. Il faut que tout le monde fasse un effort, dans les discussions et les négociations", a-t-il expliqué au micro de France Inter, avant d'ajouter: "ou on laisse cette entreprise disparaître ou on se met autour d'une table pour trouver une solution". Selon lui, "le gouvernement soutient le fait qu'il faut qu'Air France se donne les moyens de passer une étape qui reste difficile dans un ciel qui connait une compétition importante".
En parallèle, trois syndicats (CGT, FO et Unsa) au niveau national, et la CFDT dans le Sud, ont appelé à la mobilisation. Si pour le moment le taux de grévistes demeure inconnu, la direction d'Air France a annoncé que l'ensemble de ses vols devrait être assuré tout en précisant que "quelques retards" pourraient avoir lieu, notamment à l'enregistrement.
Cette journée de grêve fait suite à l'échec des négociations avec les pilotes sur de nouvelles mesures de productivité et à l'annonce de ce scénario alternatif menaçant près de 3.000 emplois. A l'origine, le plan de productivité et de croissance baptisé "Perform 20" prévoyait une hausse de leur temps de travail de 100 heures annuelles mais sans augmentation de salaire. Un plan unanimement rejeté par les syndicats.
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