Attentat de Nice : la garde à vue d'un deuxième suspect prolongée
La garde à vue d'un second suspect, un homme de 22 ans, destinataire d'un SMS évoquant des "armes" envoyé par le tueur de Nice quelques minutes avant l'attentat, a été prolongée ce mercredi 20 au matin au-delà de quatre jours, a-t-on appris de source judiciaire. Cinq suspects étaient toujours entendus dans les locaux des services antiterroristes de Levallois-Perret, près de Paris.
Les enquêteurs s'intéressent à eux parce qu'ils ont été en contact avec Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ou semblent impliqués dans la fourniture du pistolet automatique dont il s'est servi pour tirer contre des policiers depuis le camion qu'il a lancé sur la foule jeudi soir sur la Promenade des Anglais de Nice, tuant 84 personnes. Le jeune homme de 22 ans, interpellé samedi, avait reçu, dans les minutes précédant la tuerie, un SMS de Lahouaiej-Bouhlel, dans lequel ce dernier le félicite pour le "pistolet" automatique qu'il lui a donné la veille et évoque la fourniture de "cinq" autres armes destinées à une autre personne "et ses amis". Les enquêteurs ont trouvé à son domicile plus de 2.500 euros en liquide et 200 grammes de cocaïne. Dans ses auditions, il a désigné le fournisseur du pistolet comme étant en fait un Albanais de 38 ans, en garde à vue depuis dimanche avec sa compagne.
Un homme de 37 ans, interpellé dimanche, présenté dans le SMS par le tueur comme le destinataire des autres armes, est également en garde à vue. Mardi soir, un homme de 40 ans, arrêté vendredi et présenté comme une vieille connaissance de Lahouaiej Bouhlel, avait déjà vu sa garde à vue prolongée au-delà de 96 heures. De telles prolongations, qui peuvent aller jusqu'à six jours, ne peuvent être décidées qu'en matière antiterroriste en particulier en cas de menace d'attentat imminent.
A l'instar de Lahouaiej-Bouhlel, jamais signalé pour radicalisation, aucun des gardés à vue n'était connu des services antiterroristes. Une fois les gardes à vue achevées, les suspects pourront ou non être déférés en vue d'éventuelles mises en examen par des juges d'instruction antiterroristes. Une information judiciaire sera alors ouverte par le parquet de Paris.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.