Attentat en Côte d'Ivoire : "les balles fusaient" raconte Charles-Philippe d'Orléans

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 mars 2016 - 09:37
Image
Charles-Philippe d'Orléans
Crédits
©Pierre Verdy/AFP
"On a vu des blessés, des morts peut être, sur le sable. Et là on s’est dit qu’il fallait partir", raconte Charles-Philippe d'Orléans.
©Pierre Verdy/AFP
Le Prince Charles-Philippe d'Orléans était sur la plage de Grand-Bassam (Côte d'Ivoire), dimanche, lorsque la fusillade a éclaté. Il a livré à "Paris Match" son témoignage de cet attentat.

"On nous tirait dessus, les balles fusaient", a raconté dimanche sur le site de Paris Match le prince Charles-Philippe d’Orléans, qui se trouvait sur la plage de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire lors de l’attaque qui a fait seize morts.

Cet ancien officier de l'armée de terre, descendant de la famille royale d'Orléans, était venu à Abidjan pour assister vendredi soir, avec de nombreuses personnalités comme Catherine Deneuve, Carla Bruni Sarkozy ou Jamel Debbouze, au gala de la Fondation "Children of Africa" présidé par la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara.

Dimanche, il s'est rendu à la plage de Grand Bassam avec sa femme et des amis. "Une journée de plage se transforme en horreur", a-t-il écrit sur sa page Facebook juste après l'attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Il était 12h30 (...), nous venions d’arriver d’Abidjan avec trois amis (...). Il faisait un temps de rêve, la mer était magnifique. (....) Le temps de me mettre en maillot de bain et de parcourir vingt mètres pour aller jusqu’à la mer avec un ami, on a entendu un premier tir", a-t-il ensuite raconté dimanche soir à Paris Match.

"Ce devait être cinq minutes après notre arrivée. Sans doute un calibre 22 LR. On aurait dit un pétard. Il y avait un monde fou sur cette plage à laquelle les Ivoiriens accèdent en payant. Tout le monde s’est figé un instant. Puis il y a eu un second coup de feu, du 9 mm sans doute, et là, tout le monde s’est mis à courir dans tous les sens", a-t-il poursuivi.

"Nous avons rejoint mon épouse et nos autres amis, et sommes restés ainsi à l’abri quelques minutes. Puis, comme il ne semblait plus rien se passer, je suis reparti sur le sable vers la mer pour me baigner. Et là, ça a commencé à tirer dans tous les sens. Retour aux abris (...). Les gens couraient dans tous les sens".

"Et puis, on a vu des blessés, des morts peut être, sur le sable. Et là on s’est dit qu’il fallait partir, vraiment, le plus vite possible. A ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient. Le personnel de l’hôtel s’était mis à l’abri dans un bungalow tout en verre en bordure de plage", a encore raconté Charles-Philippe d'Orléans.

"Je n’ai pas entendu quiconque crier +Allah u Akbar+, ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu’ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum. Ca tirait à droite, les terroristes remontaient par la plage, à pied, et aussi par la route, vers un hôtel plus important. On se sentait cernés", se souvient-il. Il a ensuite attendu une accalmie avant de "foncer à la voiture, démarrer en trombe et filer vers Abidjan".

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.