Attentats de Carcassonne et Trèbes : un jeune homme de 18 ans condamné pour apologie du terrorisme
Une fois encore, la justice n'a pas traîné. Un jeune homme de 18 ans a été condamné venderdi 30 à six mois de prison avec sursis, en comparution immédiate, pour avoir publié sur son compte Facebook des messages considérés par la justice comme de l'apologie du terrorisme. Le premier est en date du 23 mars, dans la foulée des attentats de Carcassonne et Trèbes qui ont provoqué la mort de quatre personnes, outre celle du terroriste Radouane Ladkim.
Le jeune homme, Raphaël, qui habite à Pouzols-Minervois à moins de 50 kilomètres des lieux de l'attaque (il a d'ailleurs été condamné par un tribunal de Carcassonne) a regretté sur son compte que l'attentat n'ait pas fait "plus de morts". Peu après il enchaîne avec "l'islam nous dit que tuer c'est mal, le djihad nous l'ordonne", ou "plus rien à perdre: la prison, la mort, la vengeance".
Le lendemain du premier message, c'est un abonné à son compte qui alertera les autorités. Le dernier message datera du 28 mars. Les posts étaient en outre accompagnés d'une photo montrant un djihadiste porteur du drapeau noir de Daech.
A la barre le jeune homme a reconnu sans difficulté les faits et a tenté de se justifier par une volonté d'attirer l'attention. "Je n'ai pas pensé aux répercussions, mais je ne soutiens surtout pas ça! (…) C'était pour provoquer, pour faire peur. Je voulais juste qu'on s'intéresse à moi, que les gens me reparlent. Je voulais qu'on me porte de l'attention, mais surtout toucher ceux qui m'ont énormément déçu, notamment mon père et ma mère. Je voulais que tout le monde voit que j'étais énervé, que j'avais quelque chose à dire".
Les débats souligneront l'enfance difficile de l'accusé, parents divorcés et père violent, ses difficultés sociales (il a été SDF plusieurs mois en 2017) et sa personnalité immature. Il est décrit d'ailleurs comme oisif et constamment scotché à un écran.
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Prenant finalement en compte la personnalité du prévenu, le jeune homme s'en tire avec une peine légère comparée aux sept ans de prison ferme prévus dans la loi. Il devra également se soumettre à une obligation de soins et de trouver un travail.
Dans la foulée des attentats de Carcassonne et Trèbes, un ex-miltant de la France insoumise qui s'était réjoui de la mort d'un gendarme a été condamné à un an de prison avec sursis et sept ans de privation de ses droits civiques. Une militante vegan qui, elle, se réjouissait de la mort d'un boucher a écopé de sept mois de prison avec sursis.
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