Aulnay-sous-Bois : 26 personnes interpellées lors d'une troisième nuit d'incidents
Vingt-six personnes ont été interpellées dans la nuit de lundi 6 à mardi 7 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où des incidents ont éclaté pour la troisième nuit consécutive après l'interpellation jeudi 2 d'un jeune homme gravement blessé à coups de matraque, a-t-on appris de sources policières.
Selon ces sources, entre cinq et dix véhicules ont été incendiés ainsi que plusieurs poubelles. Les policiers ont fait l'objet de jets de projectiles. Deux magasins, des véhicules de police et de secours ont également été dégradés.
Parmi les 26 personnes interpellées, certaines sont soupçonnées d'"attroupements armés", a indiqué l'une de ces sources.
Une source a également fait état de tirs "en l'air" de la part de policiers. Les policiers "se sont trouvés acculés et ont du faire usage de leur arme mais en tirant en l'air", a-t-elle expliqué.
Les incidents ont éclaté vers 22H00 et se sont poursuivis une partie de la nuit dans la cité des 3.000, où Théo, un jeune homme de 22 ans a été gravement blessé à coups de matraque jeudi 2 février lors d'une interpellation violente.
Pour autant, "nous n'en sommes pas au stade où il y aurait des émeutes", a dit mardi 7 le maire Les Républicains d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza. "Pour le moment, il s'agit de troubles à l'ordre public", a-t-il ajouté dans une déclaration transmise à la presse.
Il a demandé au ministre de l'Intérieur d'envoyer un "signal fort" aux habitants pour leur dire que "l'Etat est derrière eux, et non contre eux, pour les soutenir".
Dimanche soir, un policier a été mis en examen pour viol et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions.
Gravement blessé au niveau de la zone rectale, le jeune homme était toujours hospitalisé lundi. Il s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Samedi et dimanche, des incidents avaient déjà eu lieu dans ce quartier, où plusieurs véhicules et poubelles avaient été incendiés. Dans la nuit de dimanche à lundi, cinq jeunes avaient été placés en garde à vue après des tirs de mortier artisanal, soupçonnés de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique et outrages.
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