Avion d'AirAsia : ce que l'on sait sur la disparition du vol QZ8501
Moins de 24 heures après la disparition du vol QZ8501 d'AirAsia dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28, les chances de retrouver des survivants étaient presque nulles dimanche soir et l'hypothèse du crash dans la Mer de Java de plus en plus persistante. Dimanche en début de soirée, les autorités indonésiennes ont annoncé la suspension des recherches, en raison de la tombée de la nuit sur la région.
L'avion avait décollé de Surabaya en Indonésie dimanche à 5h20 heure locale (samedi à 23h20 heure de Paris). Il devait se poser à Singapour un peu plus de deux heures plus tard. Mais après moins d'une heure de vol (à 0h12, heure de Paris), le pilote a demandé l'autorisation de se dérouter pour des raisons météorologiques. Quelques minutes plus tard, le contact était perdu.
L'appareil transportait 162 personnes, 155 passagers (149 Indonésiens, 3 Sud-Coréens, un Malaisien, un Britannique et un Singapourien) ainsi que sept membres d'équipages. Six d'entre eux étaient originaires d'Indonésie, le copilote est un Français, Rémi Emmanuel Plesel.
Les conditions météo sont actuellement difficiles dans cette région. En pleine saison des pluies (entre novembre et mars), les orages à haute altitude sont fréquents. Pour éviter une masse orageuse, le pilote a demandé à obliquer sur sa gauche et à grimper de 33.000 pieds (environ 10.000 mètres) à 38.000 (plus de 11.500 mètres). Une manœuvre courante dans ce genre de situation, censée permettre de passer au-dessus de la perturbation.
Une première zone de recherche a été établie sur le bras de mer de plusieurs centaines de kilomètres séparant Pontianak en Indonésie de l'île de Belitung.
L'avion, un Airbus A320-200 destiné au moyen-courrier, best-seller de l'avionneur européen, avait selon AirAsia été contrôlé le 16 novembre dernier, rendant la thèse de la panne peu plausible. Le pilote aurait à son actif plus de 6.000 heures de vol, Rémi Emmanuel Plesel plus de 2.000.
L'avion volait sous les couleurs d'Indonesia AirAsia, filiale indonésienne d'AirAsia, compagnie low cost malaisienne créée en 1993 et qui n'a jamais enregistré de crash. Cette filiale avait été placée sur la liste noire européenne entre 2007 et 2010 mais avait, depuis, une bonne réputation.
La nationalité de la compagnie mère ne peut que relancer l'idée persistante, bien qu'infondée, d'une loi des séries. L'année 2014 a en effet été marquée par deux catastrophes aériennes particulières qui ont frappé la compagnie Malaysia Airlines: la disparition en mer du Boeing du vol MH370 Kuala Lumpu-Pékin en mars, restée mystérieuse, et l'explosion du Boeing du vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur au dessus de l'Ukraine en juillet, certainement frappé par un missile.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.