Boulogne-Billancourt : un homme meurt dans l'incendie d'un centre pour migrants, probable origine criminelle
Un homme est mort après s'être défenestré lors d'un incendie, sans doute criminel, dans un foyer de travailleurs immigrés à Boulogne-Billancourt en région parisienne dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
Selon le président du comité des résidents Bakary Cissoko, "il s'agit d'un Malien âgé d'une quarantaine d'années, qui a sauté du troisième étage de l'immeuble côté cour. Il était arrivé dans le foyer il y a environ quatre ans".
Le précédent bilan faisait état de quatorze blessés, dont trois grièvement, dans l'incendie qui s'est déclaré au rez-de-chaussée de l'immeuble de six étages, selon les pompiers arrivés sur place peu avant 04H00 du matin.
Au moins une autre personne s'est également défenestrée. "Ils ont dû paniquer", a estimé une source policière, précisant qu'au total, "100 personnes" avaient dû être évacuées.
Les résidents plus grièvement touchés ont été transportés dans les hôpitaux Georges-Pompidou à Paris et Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'incendie serait "a priori d'origine criminelle", a dit une source policière, des traces de combustibles et d'accélérateur de feu ayant été retrouvées dans le hall d'entrée du bâtiment comptant 78 logements, en proche banlieue parisienne.
"La piste criminelle est privilégiée", a confirmé à l'AFP le parquet de Nanterre, qui a ouvert une enquête de flagrance pour rechercher les causes de l'incendie.
Seuls le hall d'accueil et un local de stockage ont été touchés par les flammes, "aucun logement n'a été détruit par l'incendie et leur réintégration sera possible après les constatations", a assuré la source policière.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a exprimé dans un tweet sa "solidarité avec les victimes de l'incendie du foyer de jeunes travailleurs migrants de Boulogne-Billancourt", ajoutant que "toute la lumière sera faite".
La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été chargée de l'enquête.
Le foyer d'accueil et de formation de travailleurs migrants géré par l'association Coallia (qui intervient notamment dans l'habitat social) s'étend sur deux bâtiments et comprend 328 lits, selon le site internet de l'association.
Début septembre, un futur centre d'accueil pour migrants avait été incendié, probablement volontairement, à Forges-les-Bains dans l'Essonne. L'incendie n'avait pas fait de victime.
Un futur centre d'accueil et d'orientation (CAO) situé à Loubeyrat (Puy-de-Dôme) avait également été légèrement endommagé par un début d'incendie volontaire fin octobre.
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