Bruxelles : incendie criminel à l'Institut national de criminalistique et de criminologie
L’Institut national de criminalistique et de criminologie de Belgique, située dans la commune bruxelloise de Neder-Over-Heembeeka été touchée par un important incendie d'origine criminelle dans la nuit de dimanche 28 à ce lundi 29. Si les dégâts sont importants, le sinistre n'a pas fait de blessé. Plusieurs personnes ont été interpelées.
Il s'agit d'une institution scientifique qui travaille en étroite collaboration avec la justice belge, notamment chargée de l’identification et de l’analyse des traces de suspects ou de l'examen du fonctionnement du système pénal.
Une cible qui "n'a pas été choisie au hasard", a d'ores et déjà déclaré ce lundi le parquet de Bruxelles. Dans une Belgique encore marquée par les attentats du 22 mars du métro et de l'aéroport de la capitale, la crainte d'une nouvelle attaque terroriste s'est fait sentir. D'autant plus que plusieurs témoins ont affirmé avoir entendu des explosions. Mais les autorités ont vite fait savoir que si elle n'était pas encore exclue, la piste terroriste n'était pas privilégiée.
Le mode opératoire est en effet assez éloigné de celui de l'Etat islamique dont l'objectif est de faire un maximum de victimes à chaque attaque. En revanche, le caractère criminel ne fait aucun doute. Selon les premiers éléments de l'enquête, les responsables auraient utilisé une voiture pour enfoncer les clôtures de l'institut. Ils y auraient ensuite mis le feu.
Un véhicule calciné a bien été extrait des débris, et aucun engin explosif n'a à ce stade été retrouvé, bien que les pompiers aient évoqué une détonation violente. Une trentaine de pompiers ont lutté contre l'incendie durant la nuit avant de le maîtriser.
"Il va de soi que plusieurs individus auraient intérêt à faire disparaître des éléments à charge de leurs dossiers judiciaires", a souligné le porte-parole du parquet. "C’est probablement des gens qui ont un intérêt à mettre le feu à un tel bâtiment, mais de là à considérer que ce soit le crime organisé, on n’a pas d’élément", a-t-il précisé.
Cinq personnes ont été interpellées. Elles appartiennent à "l’environnement immédiat de l’Institut". Elles sont "actuellement auditionnées afin de déterminer de quelle manière (ils) pourraient être impliqués", a fait savoir le parquet.
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