Burkini en Corse : l'enquête peine à identifier "l'élément déclencheur" de l'affrontement
Les auditions se poursuivaient mardi dans l'enquête sur la rixe qui a éclaté dans le week-end sur une plage du village de Sisco (Haute-Corse), dont "l'élément déclencheur" reste pour l'instant très flou, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Certains témoins ont évoqué un différent lié à des photos prises par des touristes de baigneuses en "burkini", un maillot de bain qui recouvre le corps de la tête au pied, sur la plage.
Mais à ce stade, "l'élément déclencheur est inconnu" et les investigations n'ont pas permis de confirmer ou de démentir la présence de ces baigneuses, a précisé une source proche de l'enquête.
Mardi matin, aucune garde à vue n'avait été prononcée dans cette affaire, dont les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie cherchent pour l'instant à préciser les circonstances, a indiqué une source judiciaire. Le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour "violences en réunion".
La rixe, qui a éclaté samedi entre les membres de trois familles, d’origine maghrébine, et des jeunes de la région de Sisco qui ont reçu le renfort de proches, a fait cinq blessés légers.
Sans attendre que l'enquête aboutisse, le maire PS de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, avait annoncé lundi avoir pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, après les incidents violents de samedi, "pour protéger la population".
"Je confirme qu'il y avait une femme qui se baignait en burkini", a assuré mardi à l'AFP l'édile, évoquant "un effet de mode que l'on voit sur toutes les plages en Corse".
Dans les Alpes-Maritimes, des villes, comme Cannes et Villeneuve-Loubet, avaient auparavant pris des arrêtés qui n'interdisent pas spécifiquement le burkini ou la baignade habillée, mais les tenues de bain qui ne respecteraient pas "le principe de laïcité".
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