Covid-19 : Il finit au poste parce qu'il mangeait un pain au chocolat, masque baissé

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FranceSoir
Publié le 10 septembre 2020 - 13:40
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Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 aôut 2020
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© PHILIPPE DESMAZES / AFP
L'homme emmené au poste mangeait un pain au chocolat, masque baissé (photo d'illustration)
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

Un Parisien de 37 ans a été embarqué au commissariat lundi alors qu'il terminait de manger son pain au chocolat.

L’anecdote est drôle, mais elle est aussi, et surtout, révélatrice du climat de tension qui règne à Paris, comme ailleurs en France. Un homme de 37 ans a commencé sa semaine de travail au poste de police lundi. Son tort ? Avoir baissé son masque pour manger un pain au chocolat sur le chemin du bureau.

A peine avait-il terminé sa viennoiserie, et alors qu’il s’approchait d’une poubelle pour en jeter l’emballage, raconte BFMTV, il croise la route d’un policier. « Il n’a pas voulu du tout comprendre, j’avais encore le papier du pain au chocolat, j’étais en train de mâchouiller. J’avais le masque juste baissé. Quand j’ai vu qu’il allait me verbaliser, je lui ai dit ‘’Mais vous êtes fou !’’ » Une exclamation que l’agent de police n’apprécie pas : « Moi, on ne me traite pas de fou », rétorque-t-il, avant de lui ordonner de monter dans la voiture de police, qui prend la direction du commissariat. Selon l’amateur de chocolatine, le véhicule remonte alors la rue toutes sirènes hurlantes, en sens interdit et à tout allure. « Je savais que c’était disproportionné. »

David passe cependant une dizaine de minutes au commissariat avant d’être autorisé à repartir et donc à se rendre à son travail. Non sans s’être vu signifié qu’il pourrait écoper d’une contravention de 135€ pour non-port du masque et de 68€ pour outrage. « C’est triste et drôle à la fois », commente-t-il, jugeant cependant ne pas avoir agi de manière irresponsable : « Je m’étais décalé du trottoir, donc je n’étais pas en contact avec d’autres personnes. »

Si le port du masque est obligatoire depuis le 28 août dans toutes les rues de Paris, la préfecture de Paris avait pourtant annoncé qu’il n’était pas question de verbaliser les personnes en train de manger ou de boire dans l’espace public. Une question de « discernement », avaient souligné les autorités.

A lire aussi : Comment le coronavirus pousse les municipalités à repenser l'espace public ?

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