Crash Airbus A320 GermanWings : ce que les boîtes noires peuvent révéler

Une première boîte noire a été retrouvée mardi 24 sur les lieux du crash du vol de la GermanWings. Il s'agit de l'appareil qui enregistre les conversations dans le cockpit. Endommagé mais exploitable, il pourrait fournir de premiers éléments de réponse sur les causes du drame.

Le jour même du crash de l'Airbus A320, mardi 24, près de Digne dans les Alpes-de-Haute-Provence, une première boîte noire a été retrouvée. Les recherches se poursuivent ce mercredi. Si l'espoir de retrouver des survivants est quasi nul, les autorités sont en quête de la seconde boîte noire.

Chaque avion de ligne est en effet équipé de deux de ces enregistreurs de vol oranges –contrairement à ce que leur nom indique– pour les retrouver plus facilement. Le premier, le CVR (pour Cockpit voice recorder) enregistre l'ensemble des conversations qui ont eu lieu dans le cockpit. C'est ce premier enregistreur qui a été découvert mardi 24.

Si les boîtes noires sont conçues pour résister à des conditions extrêmes (plus de 1.000 degrés pendant une heure, une profondeur de 7.000 mètres sous l'eau), le CVR retrouvé est endommagé mais serait tout de même exploitable. Ce qui témoigne de la violence du choc.

Si la thèse terroriste n'est "pas du tout privilégiée" selon la ministre des Transports Ségolène Royal et son homologue de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l'enregistrement pourrait définir si une personne non-autorisée se trouvait dans le cockpit. De même, il devrait permettre de savoir si le pilote et le copilote étaient conscients durant les huit minutes de descente apparemment contrôlée qui ont conduit au crash. Ils auraient également pu identifier à haute voix un problème précis.

La seconde boîte noire, toujours pas retrouvée ce mercredi matin, sert à enregistrer les données techniques du vol (altitude, vitesse, pression...). Une éventuelle panne pourrait alors être identifiée si l'appareil est découvert et se révèle exploitable.