Crash de l'EgyptAir : la recherche des boîtes noires pourrait prendre encore plusieurs jours
La recherche des boîtes noires de l'A320 d'EgyptAir, disparu jeudi 19 en Méditerranée avec 66 personnes à bord, pourrait prendre encore plusieurs jours en attendant le déploiement sur la zone de recherche de matériel spécifiquement dédié, a-t-on appris de sources concordantes. "La zone à rechercher (...) est presque aussi grande que la zone de recherche de l'AF447" (l'A330 d'Air France effectuant la liaison Rio-Paris qui s’est abimé en mer en 2009, NDLR), a expliqué à l'AFP une source proche du dossier ayant requis l'anonymat.
Le rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français sur l'accident du vol AF447 en 2009 mentionne un cercle de recherche de 40 miles nautiques de diamètre, soit environ 74 kilomètres. "Une fois le matériel de recherches spécialisé acheminé sur place, il faudra repérer les signaux afin de localiser les boîtes puis ensuite les remonter à la surface. Ça va prendre encore plusieurs jours", a ajouté la source. Ce délai a été confirmé par une autre source proche du dossier qui a également requis l'anonymat.
La France a dépêché dans la zone présumée du crash de l'Airbus d'Egyptair un patrouilleur de haute mer, qui est arrivé sur place lundi en fin de matinée, mais selon la Marine française, la priorité est actuellement la recherche d'éléments en surface. "Pour l'instant la priorité c'est la recherche de toutes les traces de l'avion, les débris, les victimes (…) On se focalise sur les éléments en surface pour optimiser la zone de recherche", a déclaré un porte-parole.
Le patrouilleur "Enseigne de vaisseau Jacoubet" - un équipage de 90 membres, 1.400 tonnes à pleine charge - a à son bord notamment deux officiers de police judiciaire et des équipements permettant de rechercher les boîtes noires de l'appareil, à savoir des hydrophones (un installé au bout d'une longue perche et un sur un petit robot sous-marin) qui peuvent être mis en action d'une embarcation mise à la mer à partir du patrouilleur. "Le patrouilleur de haute mer français a une zone de recherche attribuée, il fait une recherche avant tout visuelle. Il a été très difficile de mettre à l'eau les zodiacs (hier) en raison des vagues et de la très faible visibilité", a précisé le porte-parole de la Marine. "Les conditions météo ont été mauvaises ces derniers jours, elles commencent à s'améliorer."
Selon lui, "les avions de reconnaissance sont capables de survoler une zone plus importante, ils ont plus de chance de repérer quelque chose".
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