Crash de l'Egyptair : le BEA à la recherche des boîtes noires
La campagne de recherches sous-marines pour localiser l'épave et les boîtes noires de l'Airbus A320 d'EgyptAir, qui a disparu jeudi dernier au large des côtes égyptiennes avec 66 personnes à bord, va débuter "dans les prochains jours", a annoncé le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) jeudi 26.
"Une campagne de recherches sous-marines va débuter dans les prochains jours par l'arrivée sur la zone de l'accident du bâtiment hydrographique Laplace de la Marine française", indique le BEA, qui participe à l'enquête aux côtés des autorités égyptiennes, dans un communiqué. Deux enquêteurs du BEA se trouvent à bord du navire, qui a appareillé jeudi de Porto Vecchio (Corse).
Le navire est équipé d'un système spécialisé pour localiser les balises des boîtes noires, précise-t-il. Il s'agit de trois Detector 6000 de la société française Alseamar, un "système immergé pour écouter et localiser le signal des balises des enregistreurs de vol".
Le BEA précise que ce sont les autorités égyptiennes, en charge de l'enquête de sécurité, "qui pilotent ces opérations de recherches sous-marines", avec son assistance technique.
Par ailleurs, des discussions sont encore en cours pour compléter cette opération avec un second navire équipé d'un robot sous-marin d’exploration et de moyens de relevage adaptés à la grande profondeur de cette zone de recherche, estimée à 3.000 mètres.
Le temps est compté puisque les balises des enregistreurs ne peuvent émettre qu'environ un mois. Le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué mercredi que Paris et Le Caire devaient conclure deux contrats avec deux sociétés françaises pour qu'elles aident à retrouver les boîtes noires de l’appareil.
Outre Alseamar, dont le siège social est à Paris, la deuxième société est Deep Ocean Search (DOS), basée à Port-Louis (Maurice), a indiqué une source diplomatique à Paris. Les coûts doivent être partagés entre la France et l’Egypte.
Créée en 2010, DOS, qui dit opérer "quotidiennement" dans des eaux très profondes allant jusqu'à 6.000 mètres, dispose d’un navire qui repère les signaux ultrason (ou "pings") des boîtes noires et qui est également équipé d'un robot capable de cartographier les fonds et de récupérer les boîtes noires.
Le vol MS804 reliant Paris au Caire est tombé pour une raison encore indéterminée jeudi dernier entre la Crète et la côte nord de l'Egypte avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar.
Une semaine après le drame, les autorités cherchent toujours à déterminer les causes du crash. La France a déjà dépêché dans la zone présumée du crash un patrouilleur de haute mer, qui est arrivé sur place lundi en fin de matinée. Selon la Marine française, les recherches se font actuellement en surface.
Jeudi, des centaines de personnes, munies de bougies, de bouquets de fleurs et de drapeaux égyptiens, ont participé au Caire à un rassemblement en mémoire des victimes, a constaté un journaliste de l’AFP. Parmi les 66 victimes figurent aussi deux Irakiens, deux Canadiens ainsi que des ressortissants d'Algérie, de Belgique, de Grande-Bretagne, du Tchad, du Portugal, d'Arabie saoudite et du Soudan. L'équipage comptait sept personnes et trois agents de sécurité étaient à bord.
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