Crash en Egypte : sans doute une bombe, selon Londres et Washington
Les causes de la catastrophe aérienne de l'Airbus russe A321 dans le désert égyptien (224 morts samedi 31) ne sont toujours pas connues officiellement mais les services secrets britanniques et américains sont de plus en plus persuadés qu'il s'agit d'une bombe.
"Nous ne pouvons toujours pas dire catégoriquement pourquoi l'avion russe s'est écrasé. Mais à la lumière de nouvelles informations, nous avons des craintes que la chute de l'avion ait été provoquée par un engin explosif", a déclaré mercredi 4 à Londres un porte-parole du Premier ministre David Cameron.
Par précaution, les autorités britanniques ont donc décidé de suspendre les vols entre Charm el-Cheikh (le lieu de décollage de l'avion) et le Royaume-Uni. "Cela donnera le temps aux experts britanniques de l'aviation, en route pour Charm el-Cheikh, d'analyser le dispositif de sécurité à l'aéroport et de vérifier si des mesures supplémentaires sont nécessaires", a ajouté le porte-parole. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi était attendu à Londres pour une rencontre ce jeudi avec David Cameron.
De leur côté, les Etats-Unis croient aussi à l'hypothèse d'une bombe, une piste "hautement probable" selon un haut responsable américain qui a requis l'anonymat. Les chaînes de télévision CNN et NBC, citant des responsables du renseignement, rapportent qu'une bombe pourrait avoir été posée à bord de l'avion "dans un bagage ou quelque part dans l'avion".
Ces dernières heures, alors que les enquêteurs commencent à exploiter les renseignements des boîtes noires de l'appareil, l'hypothèse d'une explosion en vol de l'appareil a été de plus en plus privilégiée. Cela renforce la revendication de l'attentat par le groupe Etat islamique (Daech), qui a affirmé à plusieurs reprises être responsable de la catastrophe, une affirmation réitérée mardi soir dans une vidéo.
L'Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet, qui devait assurer la liaison entre la cité balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh et la ville russe de Saint-Pétersbourg, s'est écrasé samedi 31 octobre dans le désert du Sinaï 23 minutes après son décollage. Les 217 passagers, la plupart originaires de Saint-Pétersbourg, et les 7 membres d'équipage sont morts dans la catastrophe.
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