Créteil : le lycéen qui a braqué sa prof assure que c'était une plaisanterie
L'adolescent de 16 ans, qui a menacé sa professeure avec une arme (factice) pendant un cours, au lycée Edouard Branly de Créteil jeudi 18, doit être présenté ce dimanche 21 à un juge pour enfants pour répondre des faits de violences aggravées qui lui sont reprochés.
Il devra aussi expliquer la diffusion de la vidéo, le montrant pointer un pistolet sur son enseignante sur les réseaux sociaux.
Selon Le Parisien, le lycéen -que son père a conduit au commissariat dès vendredi- a reconnu les faits mais a assuré qu'il avait agi "sur le ton de la rigolade" et qu'il n'avait jamais voulu "intimider" sa professeure.
Professeure qui selon lui voulait le marquer absent alors qu'il était arrivé en retard. "Note présent purée", peut-on d'ailleurs le jeune homme lui crier dans l'enregistrement vidéo.
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Aux enquêteurs, il a expliqué n'avoir pas remarqué que la scène était filmée par un camarade de classe.
Le temps que les investigations aboutissement, il devrait passer en conseil de discipline à la rentrée (après les vacances de la Toussaint) et être exclu de son établissement.
Cet incident a connu un fort retentissement sur les réseaux sociaux et la classe politique a vivement réagi à ces violences.
Menacer un professeur est inacceptable. J’ai demandé au ministre de l’Éducation nationale et au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits de nos écoles.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 20 octobre 2018
Je condamne avec fermeté les actes de menace envers un professeur advenus jeudi au lycée E. Branly de Créteil.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 20 octobre 2018
Les mesures les plus rigoureuses ont été prises immédiatement:plainte déposée, garde à vue qui seront suivies des sanctions disciplinaires. Solidarité avec le professeur
Scandalisée par ce nouvel acte de violence commis par des élèves mineurs dans un lycée francilien. J’attends des sanctions exemplaires! La région est aux côtés des communautés éducatives et finance tous les équipements de sécurité qu’elles demandent. https://t.co/f6X4AR0iov
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 20 octobre 2018
Emmanuel Macron a écrit sur Twitter qu'une telle situation était "inacceptable". Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, a lui apporté son soutien à la professeure menacée.
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