Défis et tentatives de suicide : faut-il craindre le Blue Whale Challenge ?
Pour l'instant, aucun mort n'est à déplorer en France. Mais le drame a été évité de peu à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Le Blue Whale Challenge (littéralement le défi de la baleine bleue) inquiète depuis plusieurs semaines les parents qui le connaissent, et même l'Education nationale.
Dans la liste des défis dangereux qui circulent sur les réseaux sociaux, celui-ci est d'autant plus inquiétant que la mort n'y est pas accidentelle, mais parfois le but du jeu. Venu de Russie, son principe est que le "parrain" d'un internaute lui envoie une cinquantaine de défis en autant de jours, de plus en plus ardus à relever. Et souvent, les derniers sont mortels, voire clairement des demandes de tentative de suicide. Plus d'une centaine de personnes en seraient déjà mortes en Russie en six mois.
En France, des signes avant-coureurs inquiétants ont déjà été relevés. Une adolescente de Saint-Omer a ainsi tenté de se pendre pour répondre au dernier défi de la liste. Deux autres jeunes filles y ont été prises en charge par des psychologues après que leur établissement scolaire a informé le parquet de Saint-Omer qu'elles couraient un danger. Elles venaient de se confier à l'infirmière de leur école. L'une d'elles avait atteint le niveau 45 sur 50 alors que son amie avait des traces de brûlures et de scarification sur les bras.
Devant le danger, l'Education nationale a tenté de couper le mal à la racine en contactant tous les recteurs de France vendredi 25 pour les informer de l'existence de ce jeu.
Sur les réseaux sociaux, la riposte au Blue Whale Challenge s'organise et le Pink Whale Challenge. Sous la même forme que le jeu morbide il propose de relever des défis positifs tous les jours: dire "je t'aime" à quelqu'un, se promener, faire un don à une personne dans le besoin...
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