Disparition de la petite Maëlys - Pour la mère de Nordahl L., "les gendarmes sont en cause" sur les fuites de l'enquête pour son fils
C'est un nouveau tour qu'est en train de prendre l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys de Araujo… et qui semble bien éloigné des recherches pour retrouver la fillette de neuf ans disparue depuis presque huit semaines. Après l'ouverture de l'enquête contre des fuites présumées dans les rangs des enquêteurs de la gendarmerie, contrevenant au secret de l'instruction, c'est la mère de Nordahl Lelandais, Christiane, qui s'emporte contre les gendarmes.
A l'antenne de RTL, la mère du militaire de 34 ans, seul suspect dans la disparition de la fillette, charge également les gendarmes. Elle estime que le procureur de Grenoble a pris la bonne décision: "Il a entièrement raison, il faut mettre un terme à tout ça. Il a très bien fait son travail, je pense que c’est un homme honnête", affirme-t-elle, au micro de RTL. "Les gendarmes sont en cause là". Elle estime en effet que les enquêteurs ont bafoué le secret de l'instruction sur l'affaire pour laquelle son fils est placé en détention préventive. "De qui ça peut arriver?" s'interroge-t-elle concernant les multiples fuites dont la presse a pu avoir connaissance.
Le procureur de la République de Grenoble n'a pas hésité en effet à pointer directement du doigt la gendarmerie portant des accusations jugées "péremptoires et scandaleuses" par Richard Lizurey, le directeur général de la gendarmerie nationale.
Cette guerre intestine entre les enquêteurs et la justice pourrait faire oublier le principal: les éléments nouveaux sur l'enquête se comptent sur les doigts d'une main et aucune ne vient formellement accuser Nordahl Lelandais qui nie son implication dans la disparition de l'enfant, et qui reste présumé innocent. Après la trace ADN retrouvée dans l'Audi A3 du trentenaire début septembre –ayant mené à sa mise en examen– le seul élément qui ne soit pas une simple suspicion est la présence sur une image de vidéo-surveillance d'une silhouette vêtue de blanc prise dans la voiture la nuit du drame alors que l'ancien militaire était au volant. Il devra s'en expliquer lors d'une prochaine audition devant les juges.
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