Facebook Live : la jeune femme qui s'était immolée par le feu en direct est morte
Agée de 18 ans, la jeune femme qui s'était immolée par le feu dans une station-service de La Rochelle (Charente-Maritime) n'a pas survécu à ses blessures. Elle est décédée, vendredi 27, au service des grands brûlés du CHU de Nantes (Loire-Atlantique).
Les faits s'étaient déroulés dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21, vers 3h du matin. Alors qu'elle se trouvait dans une station Esso du quartier de Mireuil, la jeune femme avait activé le mode vidéo de son téléphone portable et s'était aspergée d'essence. Elle avait ensuite allumé le feu, publiant la scène sur Facebook Live.
Très vite, ses amis avaient vu les images et donné l’alerte. Retrouvée vers 4h15 du matin par les secours, la jeune femme, qui se trouvait dans un état "très critique", avait été transportée par hélicoptère, en urgence, au service des grands brûlés du CHU de Nantes. Quant à la vidéo, elle avait été supprimée dès le lendemain matin, vers 8h. Une enquête, confiée au commissariat de police de La Rochelle, a été ouverte pour comprendre les raisons de son geste.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel drame se produit sur le réseau social. Début janvier aux Etats-Unis, une adolescente de 12 ans, originaire de Géorgie, avait retransmis en direct son suicide par pendaison. La séquence de 42 minutes était restée en ligne pendant deux semaines malgré les appels à la suppression de la police.
Comme l'a rappelé Le Monde le 5 janvier dernier, les règles internes de modération de Facebook prévoient la suppression des images d'automutilation, y compris de blessures ouvertes, "si elles incitent d’autres personnes à faire de même. Dans les autres cas, les images doivent rester en ligne pour que les amis de la personne puissent voir cet appel à l'aide".
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