FIFA : Chuck Blazer reconnaît avoir reçu des pots-de-vin pour le Mondial 1998
A chaque jour son lot de révélations. Après l'annonce de la démission de Sepp Blatter, Chuck Blazer, ancien haut dirigeant de la FIFA a admis avoir reçu des pots-de-vin pour l’attribution des Mondiaux 1998 (en France) et 2010 (en Afrique du Sud). Dans un témoignage réalisé en 2013 et qui vient d’être publié par le Ministère de la justice américain, il reconnaît avoir "accepté avec d'autres personnes en 1992 ou autour de cette date de faciliter le versement d'un pot-de-vin pour la sélection du pays hôte de la Coupe du monde 1998".
La France, qui était notamment en concurrence avec le Maroc pour obtenir le Mondial 1998, n'est toutefois pas mise en cause par l'ancien cadre de la FIFA. Selon les documents déclassifiés, Chuck Blazer, a affirmé en 2013 à la justice avoir été témoin d'un accord passé entre le comité de candidature marocain et une personne, "complice numéro-1", décrite comme détenant des postes élevées au sein de la Fifa et de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes).
"Blazer était présent lorsqu'un représentant du comité de candidature marocain a offert un pot-de-vin au complice numéro-1 en échange de sa voix pour le Maroc ans le scrutin pour le pays-hôte de la Coupe du monde 1998 et le conspirateur numéro-1 a accepté le pot de vin", est-il expliqué dans un des documents révélés par la justice américaine.
Surnommé "Monsieur 10%" en référence aux pots-de-vin qu'il avait l'habitude de réclamer, Chuck Blazer, accusé de racket et de corruption, s'était ensuite entretenu au téléphone avec les malfaiteurs pour les modalités de versement des sommes proposées. Bien que le versement ait bien été effectué, le comité exécutif de la FIFA avait préféré le 2 juillet 1992 la candidature de la France à celle du Maroc.
Taupe du FBI depuis quatre ans, Chuck Blazer est en grande partie responsable de la mise en lumière des faits de corruption au sein de la FIFA. Sa contribution a notamment permis, la semaine dernière, la vague d’arrestations réalisées en Suisse deux jours avant la réélection de Sepp Blatter au poste de président de la FIFA. Agé de 70 ans, il encourt malgré tout une peine de 10 ans d'emprisonnement.
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