Fukushima : une commune totalement évacuée à nouveau habitable

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RT
Publié le 05 septembre 2015 - 19:40
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Naraha
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©Koji Sasahara/AP/SIPA
Au Japon, la ville de Naraha est redevenue habitable.
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Au Japon, plus de quatre ans après la catastrophe de Fukushima, la ville de Narah, située à une vingtaine de kilomètres de la centrale, est redevenue habitable par la levée d'ordre d'évacuation. Une première pour une bourgade totalement évacuée après l'accident nucléaire du 11 mars 2011.

Plus de quatre ans après le drame, la vie reprend enfin son cours aux alentours de Fukushima. Pour la première fois depuis l'accident nucléaire du 11 mars 2011, une bourgade totalement évacuée après la catastrophe est redevenue habitable, par la levée de l'ordre d'évacuation. Il s'agit de la commune de Naraha, située à une vingtaine de kilomètres de la centrale de Fukushima Daiichi. Une cérémonie marquant la renaissance de la ville a eu lieu dans la matinée dans un parc, après une veillée aux chandelles.

Une partie des infrastructures a été rétablie, dont une ligne ferroviaire, quelques commerces ont rouvert et un centre médical est en construction, les autorités estimant que le niveau de radioactivité de la bourgade est revenu à un seuil inférieur 20 millisieverts par an. D'après le gouvernement, ce niveau devrait permettre aux habitants d'y revivre presque normalement. Presque car la décontamination n'est pas intégrale.

"On ne peut bien entendu pas dire que la sûreté soit totalement rétablie et il est clair qu’il reste une montagne de problèmes à surmonter", avait d'ailleurs convenu cet été le maire de Naraha, Yukiei Matsumoto, après l’annonce de la décision de lever l’interdiction d’habiter dans la localité. L'édile s'était toutefois félicité de la résurrection de sa localité, car "la vie de réfugié entraîne de nombreux soucis et un important stress qui ont des répercussions sur la santé d’un nombre grandissant de personnes".

Malgré tout, c'est la peur plus que la nostalgie qui semble dominer chez la plupart des 7.368 anciens habitants de Narah. En effet, alors que le gouvernement japonais a laissé entendre qu'il ne fabriquerait bientôt plus les maisons préfabriquées dans lesquels les réfugiés de la catastrophe vivent gratuitement depuis plus de quatre ans, seuls 10% d'entre eux prévoient de rentrer au bercail. Parmi eux se trouvent surtout des personnes âgées.   

En octobre dernier, un sondage révélait en effet que 22,9% des anciens habitants ne voulaient pas revenir tandis que 30,5% n'avaient pas encore tranché et que 36,1% étudieraient un retour sous conditions. Seuls 9,6% se disaient alors prêts à rentrer.


 

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