Fusillade de San Bernardino : la piste terroriste explorée
Les autorités explorent désormais la piste terroriste pour expliquer ce qui a conduit Syed Farook (28 ans) et sa femme Tashfeen Malik (27 ans), a commettre la fusillade la plus meurtrière aux Etats-Unis depuis trois ans. Au total, le couple a fait 14 morts et une vingtaine de blessés lors d'un repas de Noël dans la ville de San Bernardino, en Californie, mercredi 2.
Syed Farook, qui travaillait pour le comté depuis cinq ans en tant que spécialiste de l'environnement pour le département de la santé publique, a assisté aux festivités avant de quitter subitement les lieux, pour y revenir lourdement armé 20 minutes plus tard.
Selon la chaîne américaine CNN, le tireur se serait "radicalisé". Le New York Times précise pourtant qu'il avait été en contact "avec des extrémistes, aux Etats-Unis et à l'étranger il y a plusieurs années mais pas récemment".
Le couple, tué après une course-poursuite, aurait récemment été en contact avec cinq personnes que le FBI a déjà soupçonnées de terrorisme: l'une serait en effet liée aux islamistes somaliens shebab et une autre au front Al-Nosra, une branche syrienne d'Al-Qaïda.
Autre élément troublant: l'arsenal retrouvé chez le couple. Car si les autorités restent prudentes et ne souhaitent pas confirmer sans preuve concrète que cette fusillade est liée à un acte terroriste, force est de constater que cette attaque avait été minutieusement préparée.
Comme l'a révélé la police, 6.500 cartouches ont été retrouvées au domicile du couple, ainsi qu'une dizaine d'engins explosifs. Armés de fusils d'assaut et d'armes de point, les tireurs pourraient avoir réalisé "une mission".
Par ailleurs, le couple avait confié son bébé de 6 mois à sa grand-mère et loué un gros 4x4 noir quelques jours avant de passer à l'acte.
"Je ne crois pas qu'ils aient enfilé leur équipement paramilitaire et attrapé leurs armes sur un coup de tête", a estimé le chef de la police locale Jarrod Burguan.
De son côté, Barack Obama est resté prudent: "Ii est possible que ce soit lié au terrorisme mais nous ne savons pas. Il est aussi possible que ce soit lié au lieu de travail".
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