Fusillade à Las Vegas : la pire tuerie de masse de l'histoire moderne américaine
Le bilan n'est pas encore définitif, ce lundi 2 à la mi-journée, mais la tuerie de Las Vegas lors du concert en plein air au pied de l'hôtel-casino le Mandalay Bay par Stephen Paddock, avec son bilan de plus de 50 morts, est d'ores et déjà le pire meurtre de masse de l'histoire moderne américaine. Restent encore à confirmer d'une part le nombre de morts définitif -alors que le bilan fait état d'une centaine de blessés dont certains dans un état grave- et d'autre part l'absence de lien avec le terrorisme. Las Vegas avait en effet été menacée explicitement par une vidéo publiée par Daech, comme le dévoilait FranceSoir en mai dernier. Aucune indication en ce sens n'a pour l'instant été communiquée par la police.
La plus grande tuerie aux Etats-Unis par arme à feu et en temps de paix datait jusque-là du 12 juin 2016 lorsqu'un homme, Omar Mateen, a massacré 50 personnes dans une boite de nuit gay, le Pulse, à Orlando (Floride). L'acte a été revendiqué par l'Etat islamique, bien que l'assaillant semble avoir été un "loup solitaire" agissant de son propre chef. Il avait d'ailleurs multiplié sur les réseaux sociaux les messages favorables à l'organisation terroriste. Cependant, la piste d'un tueur qui aurait été lui-même homosexuel (il avait fréquenté à plusieurs reprises le Pulse les jours précédants la tuerie) a été évoquée.
Le précédent "record" dû à une tuerie de masse majeure –hors terrorisme– datait jusque-là du 14 décembre 2012. Elle s'était déroulée dans l'école primaire Sandy Hook à Newtown dans le Connecticut. Ce jour-là, Adam Lanza, 20 ans, décrit comme profondément perturbé, tue sa mère à son domicile. Il lui dérobe plusieurs armes à feu et se rend à l'école primaire où il abat méthodiquement six membres du personnel et 20 enfants. Les petits étaient tous âgés de six à sept ans. Le jeune homme a agi sans prononcer un mot, avant de se donner la mort.
Ce fait divers avait profondément choqué l'Amérique à la fois à cause de la nature des cibles, de très jeunes enfants, que du profil du tueur et de sa mère, décrits tous les deux comme passionnés par les armes à feu. Ce massacre avait relancé le débat sur les armes à feu, notamment à l'initiative du président Barack Obama, sans réel succès.
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