Gironde : la dette d'un chômeur échelonnée sur 26.000 ans par Pôle emploi

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MM
Publié le 30 mars 2015 - 15:09
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Une file d'attente à Pôle emploi.
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©Eric Gaillard/Reuters
Un hommze s'est vu proposé de rembourser un trop-perçu pendant 26.000 ans par Pôle emploi.
©Eric Gaillard/Reuters
Un homme qui devait rembourser un peu plus de 3.000 euros de trop-perçu à Pôle emploi a reçu un avis d'échelonnement s'étalant sur plus de 26.000 ans.

Un Girondin de 26 ans a reçu une bien étrange proposition de la part de Pôle emploi. En effet, l'agence de l'emploi souhaitait se voir rembourser 3.135,32 euros d'allocations chômage qu'elle aurait versé indûment au jeune homme suite à un licenciement pour faute grave. Un remboursement que Pôle emploi consentait à étaler sur plus de 26.000 ans rapporte le quotidien Sud-Ouest.

L'affaire débute en  2011, quand le jeune homme habitant à Mios près de Borddeaux, est licencié pour faute grave. Il attaque ensuite son employeur et fait requalifier son licenciement "sans cause réelle ni sérieuse" en 2012 par les prud'hommes. En 2013, Pôle emploi lui réclame le remboursement du trop-perçu, que le Girondin conteste, avant de faire appel à son avocat.

Une audience de justice est prévue le 23 mars pour éclaircir ce point, mais une semaine avant, l'homme, qui est depuis devenu intérimaire, reçoit l'étrange courrier lui signifiant que sa demande d'échelonnement a été acceptée… "Vous nous avez demandé un échelonnement pour rembourser la somme de 3 135,20 € que nous vous avons versé à tort. Après examen de votre dossier, nous avons accepté cet échelonnement. Il s'opérera par retenues sur vos allocations de 0,01 € par mois jusqu'à extinction de votre dette", précise Pôle emploi. Soit, un remboursement sur 26.126 ans.

A noter que le jeune homme qui conteste la dette affirme n'avoir jamais fait cette demande d'échelonnement. Si Pôle emploi n'a pas souhaité commenter cette absurdité, une délégué syndicale CFDT interrogée par Sud-Ouest explique qu'il s'agit "d'un bug informatique" et que cette personne aurait dû "être reçu par un conseiller".

 

 

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