Heurts et blessés lors de la manifestation de "gilets jaunes" à Lille

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Par AFP - Lille
Publié le 29 décembre 2018 - 19:11
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Défilé de "gilets jaunes", le 29 décembre 2018 à Lille
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Des incidents ont émaillé le défilé de "gilets jaunes" samedi à Lille, où les forces de l'ordre ont interpellé plusieurs personnes et tiré des grenades de gaz lacrymogènes, tandis que plusieurs manifestants ont été blessés.
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Des incidents ont émaillé le défilé de "gilets jaunes" samedi à Lille, où les forces de l'ordre ont interpellé plusieurs personnes et tiré des grenades de gaz lacrymogènes, tandis que plusieurs manifestants ont été blessés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les précédentes manifestations à Lille s'étaient déroulées dans le calme.

Entre 500 et 600 personnes, selon la préfecture, ont suivi un parcours inhabituel et ont été stoppées au niveau d'un rond-point menant au commissariat central et à une bretelle d'autoroute. Les forces de l'ordre ont alors tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Le cortège est reparti sur un boulevard voisin et plusieurs personnes ont été interpellées, a constaté une journaliste de l'AFP.

Deux hommes d'une cinquantaine d'années ont été blessés: l'un, disant souffrir du dos, est resté assis contre un mur en attendant les sapeurs-pompiers, l'autre avait une blessure ensanglantée au crâne.

Un photographe de presse a lui été blessé au mollet, une grenade ayant rebondi et explosé entre ses jambes, tandis qu'une équipe de télévision a été prise à partie par des manifestants.

Au total, six personnes ont été interpellées, selon la préfecture. Interrogés par l'AFP, la préfecture et les pompiers n'avaient pas connaissance de blessés.

"Le libéralisme met les populations du monde à genou", "Non à l'oligarchie", pouvait-on lire sur des pancartes, tandis que les manifestants scandaient par intermittence "Libérez nos camarades", "On lâche rien", "Macron démission".

"Je suis là parce que j'en ai ras-le-bol des abus du pouvoir et pour dire stop à tous leurs avantages", a déclaré à l'AFP Gérald Schimowski, routier de 44 ans. "Là, c'est les vacances, mais à partir du 4 janvier, ça va se remobiliser à fond", prédit-il.

"C'est important d'être là pour l'avenir de nos enfants, je suis éducatrice et la misère sociale, je la vois", a expliqué Anne-Sophie Leplat, 36 ans. "C'est pour militer contre les inégalités de richesses: ils ne touchent pas à leurs avantages et c'est nous qui payons".

La préfecture du Nord a pris un arrêté, courant de samedi 20H00 à lundi minuit, pour rappeler le délit d'entrave à la circulation sur les autoroutes reliant le département à la Belgique, où des blocages avaient eu lieu les samedis précédents.

A Calais, l'A16 a été temporairement coupée à Saint-Folquin samedi matin par un groupe de "gilets jaunes", délogé dans le calme par la police, a constaté un correspondant de l'AFP.

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