La famille du petit syrien Aylan obtient l'asile au Canada
Sa mort avait ému le monde entier, et révélé aux yeux de tous l'urgence humanitaire que représente le flux incessant de migrants en Europe. Le petit Aylan avait été retrouvé, échoué sur le ventre, sur une plage turque il y a près de trois mois à la suite du naufrage d'une embarcation de migrants. Après l'émotion suscitée par la photo de l'événement, et les nombreuses polémiques et rumeurs qui avaient suivi, le sort de sa famille n'avait plus été évoqué. Mais la chaîne canadienne CBC a annoncé vendredi 27 que sept de ses membres seront accueillis au Canada. Il s'agit de son oncle, sa tante et leurs cinq enfants qui vivent actuellement en Turquie.
Le pays, dans lequel vit déjà la tante du garçon Teema Kurdi, a finalement accepté leur demande d'asile et approuvé leur statut de réfugié, après l'avoir précédemment refusé. "Les services de l'immigration vont les faire venir", a-t-elle annoncé après avoir reçu un courriel officiel. C'est après ce refus adressé à l'oncle que les parents du petit Aylan se seraient lancés dans une traversée pour rejoindre l'Europe, qui a aussi coûté la vie au frère et à la mère du garçon. A ce sujet, l'agence fédérale Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) avait expliqué que le refus avait été motivé par une demande "incomplète".
La raison? Ils devaient fournir un passeport valide et une preuve de l'entrée légale dans Turquie. L'histoire du petit Syrien avait donc particulièrement ému la population canadienne. Si l'Europe a du mal à se mettre d'accord sur la répartition des migrants, le Canada a annoncé le rapatriement de 10.000 réfugiés syriens au début du mois de décembre, puis 15.000 autres en janvier et février. Quant au père d'Aylan Abdullah Kurdi, ce dernier serait parti vivre à Erbil dans le nord de l'Irak. "J'étais en colère contre le gouvernement canadien, mais maintenant mon ressentiment s'est dissipé", a-t-il avancé aux caméras de la chaîne CBC.
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