La "harcelosphère" s'attaque aussi à RéInfo Covid
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Après l’enquête sur la harcelosphère de l’IHU et les divers membres impliqués, notre attention s’est portée sur le collectif RéInfo Covid, ainsi que sur l’attention toute particulière que certaines personnes identifiées de cette "harcelosphère" lui portaient. Des techniques similaires : des insultes au dénigrement virant au harcèlement avec des arguments d’autorités assénés.
RéInfo Covid, un collectif
Ce collectif est né autour du besoin de citoyens de s’informer et réinformer face à la multitude d’informations erronées ou de contradictions délivrées par le gouvernement et relayées en masse par la majorité des médias.
Le Dr Louis Fouché, joint ce jour, déclare : « RéInfo Covid a comme objectif de donner aux gens la possibilité d’échanger et surtout de discuter sur ce qui se passe, et sur la transformation subie par la société » « Rappelons que nous avons été confinés, que de multiples informations erronées sont sorties, que des représentants des laboratoires affublés d’une étiquette de médecin venaient professer leurs vérités sur les plateaux de télévision, sans contradictoire ». De nombreux scientifiques se sont élevés contre ce narratif sans être entendu, ce qui a donné naissance au Conseil scientifique indépendant.
Bien vite, RéInfo Covid a attiré l’attention des "fact-checkers", fait assez rare pour un collectif informel, qui n’a aucune existence juridique légale. Un journaliste du "Monde", labellisé "fact-checker", s’est intéressé particulièrement à RéInfo Covid et plus récemment à RéInfo Liberté l’association créée pour mener des actions citoyennes. Sans doute avec l’aval de sa direction, William Audureau a utilisé tous les subterfuges du métier pour s’informer sur RéInfo Covid. Certes, on ne peut pas lui reprocher de chercher. Cependant, les méthodes ont vite viré à une forme obsessionnelle, toujours à charge et sans le moindre contradictoire possible. Une personne qui le connaît bien nous confie : « William est comme obsédé par RéInfo Covid et Fouché, il est prêt à tout pour avoir des informations ».
Les méthodes des "fact-checkers"
Le "fact-checker" doit avant tout prendre contact avec la personne qu’il essaie de "fact-checker" et son devoir est d’offrir un espace contradictoire dont de nombreux "fact-checkers" se passent, outrepassant ainsi la charte de déontologie de Munich, notamment les devoirs :
4. « Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents »
5. « s’obliger à respecter la vie privée des personnes. »
8. « S’interdire la calomnie, la diffamation »
Cependant quand on essaie de confronter quelqu'un, il est difficile de l’aborder sur ce sujet directement ! Intervient donc l’élément de diversion – parler d’un autre sujet afin d’appâter « j’aimerais vous parler de RéInfo Covid... alors qu’il cherche des infos sur RéInfo Liberté ». Une méthode peu loyale, si l’on ajoute que la plupart des déclarations sont soigneusement cisaillées et détournées ou sortie de leur contexte. La sortie de Louis Fouché à Morandini peut être rappelée à titre d’exemple symptomatique de ce genre de pratique : « mais Monsieur Morandini, j’ai l’impression d’être invité à un "diner de cons" ».
Qui est William Audureau ?
Il est bon de planter le décor en expliquant que cette personne n’a aucun bagage scientifique. Il s’agit d’un « aficionado » de jeux vidéo, spécialiste de « Pokémon Go », écrivant des publi-reportages servant essentiellement le marketing des industries du secteur. Rien de condamnable en soi, mais n’y a-t-il pas là matière à être prudent lorsque l’on prétend traiter ensuite dans un journal anciennement "de référence" une des plus grandes crises scientifiques de l’histoire ?
En pratique, il a attaqué les personnes qui s’opposaient au narratif officiel de l’origine naturelle du virus. Sans connaissance scientifique, il n’avait que peu de chance de pouvoir vraiment analyser ce qu’est un virus, et il est donc logique qu'il s'en remette à l’autorité du narratif officiel.
Cependant en tant que vérificateur, il a le devoir de questionner ce narratif. Et il ne l'a fait en ne regardant qu’une partie de l’histoire et questionnant des scientifiques « de convenance » sans s’assurer de leur degré de connaissance, ni offrir un contradictoire ou valider cela avec des scientifiques étrangers. Dans un article du 31 mars 2020, publié dans "Le Monde", il cumulait sans précaution des séries d’affirmations péremptoires, dont on sait aujourd’hui qu’elles étaient totalement ineptes : « Le SARS-CoV-2, le coronavirus à l’origine de la pandémie de Covid-19, est, selon toutes les études sérieuses sur le sujet, d’origine naturelle. A défaut de pouvoir retracer son parcours précis, les scientifiques du monde entier s’accordent sur ce point, comme l’ont encore reconfirmé récemment des études chinoise, britannico-australo-américaine et américano-suisse. Comment en sont-ils si sûrs ? « C’est à la portée de n’importe quel biologiste moléculaire derrière son écran, explique Guy Gorochov. Des milliers d’entre eux dans le monde ont vu sa séquence. C’est un travail d’étudiant de comparer les séquences ADN, et on sait que l’analogie est très forte avec des virus sauvages, pas avec des chimères. »
C'était à craindre de la part d’une personne aussi mal informée du fonctionnement de la science : il devra effectuer par la suite une pénible et laborieuse rectification « made in fact-checker » pour expliquer le lendemain pourquoi il s’était trompé la veille : « Cet article a été écrit en mars 2020 sur la base des données disponibles à l'époque. Vous pouvez retrouver des informations plus récentes (mai 2021) : Origine du SARS-CoV-2 : un an et demi après, plus de questions que de réponses ».
Les "fact-checkers" osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît
Le journaliste aurait dû questionner le narratif : on peut parler d'un devoir de réserve. Qu’à cela ne tienne – sans savoir ni vérifier, il utilise l’argument-clé – ceux qui s’opposent au narratif officiel sont des complotistes - qualificatif dorénavant utilisé pour délégitimer toute forme de pensée critique aussi infime soit elle. Dès le 31 mars 2020, Monsieur Audureau n’hésitait pas à qualifier les personnes interrogeant le narratif officiel « d’analphabète » reprenant l’expression de Rudy Reichstadt,. Avant de conclure, en empruntant de nouveau les paroles du directeur de Conspiracy Watch, qu’ « une importante partie de la population n’a aucune conscience de son incompétence ». L’histoire de l’arroseur arrosé en somme.
Pourtant, 18 mois plus tard, cette thèse d’une origine artificielle du virus n’est plus une théorie du complot. Le principe de précaution « dans le doute on s’abstient » aurait permis d’éviter une désinformation flagrante de la part du Monde, dans la même veine que celle de Florian Gouthière qui effectue pas moins de six fake news en un article partisan sur l'ivermectine pour "Libé". Une erreur, diront-ils ?
Exemples de tweets de William Audureau
Rappelons que les "fact-checkers" effectuent souvent des missions tarifées pour des réseaux sociaux afin de vérifier tel ou tel fait – une activité que "CheckNews" a abandonnée en mars dernier.
William Audureau aura donc du mal à prétendre une totale indépendance et objectivité dans son travail tel que la Charte de Munich le précise (devoir 9 : ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste). "Le Monde Afrique" a reçu des subventions de la fondation Bill et Melinda Gates : 4 millions de dollars sur huit ans (de 2014 à 2021). Un montant proche des aides publiques reçues par le groupe "le Monde", mais sur un an : 3,5 millions d'euros pour les subventions directes. Le "fact-checker" a-t-il fait un compromis avec l’information ? A-t-il respecté toutes les règles de déontologie de son propre média ?
Lisez plutôt. Des affirmations et des phrases sans contradictoire, ni demi-mesure, qui s’apparentent à du partisanisme ou du sensationnalisme : il le déclare tour à tour antivax, apparenté à la "Nouvelle Droite", sans aucune remise en cause de la part du journaliste qui en est même critiqué par ses pairs pour ses articles à charge. Pas étonnant que le Dr Louis Fouché ne souhaite pas donner suite.
Il va même jusqu’à faire le lien avec certains membres de la famille du Dr Fouché, évoquant des liens d’intérêts sans apporter une once de preuve de liens financiers – rappelons que les médecins doivent déclarer leurs liens d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. Ce "deux poids, deux mesures" est appliqué pour le Dr Fouché mais nous n’avons pas vu le journaliste dénoncer les insultes ou comportements inappropriés de ses contacts sur twiter.
Pour finir, on retrouve les mêmes que pour la harcelophère de l’IHU avec en tête le compte Twitter "Sonic_urticant" qui cherche un médecin pour porter plainte contre le Dr Fouché, Alexander Samuel et un nouvel entrant qui annonce la couleur avec son pseudo son @antifouchisme. Aucun dénonciation ou contradiction des messages du journaliste du Monde.
L’association Réinfo Liberté, la cible véritable de William Audureau ?
Mais le "fact-cheker" ne s’arrête pas là. En marge de la prise de recul de Louis Fouché, deux entités sont dérivées de RéinfoCovid :
- "RéInfoLiberté", une association loi 1901 de défense des droits,
- un syndicat de soignants "Liberté Santé"
Depuis sa création, il semble avoir jeté son dévolu sur cette association. Connaissant les techniques peu loyales de l’individu, ses membres ne se pressent pas pour lui parler. Il envoie des courriels, SMS et appels dépassant les règles de déontologie journalistique, sous couvert de l’argument d’autorité de journaliste du "Monde". Dans un SMS, William Audureau annonce préparer un article sur RéInfo Covid, le collectif qui fête son anniversaire (créé il y a bientôt un an) et précise vouloir parler d’un des membres de l’association RéInfo Liberté et sa famille. Cette personne nous raconte : « M.Audureau m’indique écrire sur Réinfo Covid, un collectif, et je suis membre de Réinfo Liberté qui n’est pas la même chose puisque c’est une association ». Il est clair que le collectif n’a pas de statut juridique. Il fait donc une erreur (volontaire ou pas ?) en précisant dans son message avoir vu que le siège de RéInfo Covid était à l’adresse de ce membre.
De plus, le journaliste prêche le faux, exprimant dans un SMS : « je sais bien que Louis Fouché vous a ordonné de ne pas me parler ». Le membre de l’association nous confirme « ceci est totalement faux, je n’ai jamais reçu de tel message du Dr Fouché, d’autant plus que ce dernier n’a rien à voir avec RéInfo Liberté – il n’en est même pas membre. »
Ne se refusant rien, notre "vérificateur" va jusqu’à interroger des proches de ce membre sur ses prises de parole lors de séances publiques (réunion municipale) ou sur des questions très personnelles (ses enfants, sa famille) : « Est-ce qu’il a eu une position anti-vax au niveau d’un conseil municipal ? Est que ses enfants sont embrigadés? ». Choqué, le membre de l'association nous confie : « à titre personnel, je demande plus d’information sur ces nouvelles thérapies vaccinales pour lesquelles nous n’avons pas assez de recul » et ajoute : « je ne suis pas médecin ni scientifique, et c’est à ces derniers d’apporter la lumière sur les bénéfices-risques de ces vaccins, sur divers groupes avec des faits vérifiables ». Un mélange des genres de la part du "fact-checker" qui paraît flirter avec la ligne rouge.
Récemment Me Heringuez, au nom de l’association RéInfo Liberté et de son président Monsieur Vincent Pavan, mathématicien, a déposé une plainte pénale pour faux, usage de faux, escroquerie et trafic d’influence contre X. Cette plainte, à laquelle s'associe BonSens.org, vise une étude de l’Institut Pasteur qui a formé la base de la loi du 5 août dernier instaurant l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé et l’extension du passe sanitaire - annoncées par le président Macron lors de son allocution du 12 Juillet. Cette étude a fait récemment l’objet d’une modification sans que la loi du 5 août n’ait été remise en cause. Rappelons que l’allocution du 12 juillet a entraîné plus de 25 millions de vaccinations – il serait donc de mauvais ton que la représentation nationale ait été incitée à voter une loi sur la base d’une étude trompeuse. Un motif qui n’aura probablement pas échappé aux autorités et à nos vérificateurs tarifés ?
L’association RéInfo Liberté ne compte pas en rester là
Contacté, Me Heringuez nous indique avoir écrit pour le compte de RéInfo Liberté un courrier au journal "Le Monde" rappelant certaines règles relatives au droit pénal et à la déontologie journalistique.
Et Vincent Pavan déclare « Il nous appartient de veiller à la protection des membres de l’association qui œuvrent bénévolement pour défendre une parole argumentée et contradictoire sur la gestion de la pandémie de Covid-19. Nous avons été choqués par les méthodes de Monsieur Audureau, par la manière avec laquelle il a tenté d’approcher certains membres de notre association. Nous estimons que ses méthodes outrepassent allègrement les règles de la déontologie journalistique et de façon plus inquiétante qu’elles flirtent dangereusement avec les lois du code pénal. »
Contactés, William Audureau, le chef du service des "Décodeurs" M. Parienté, et la direction du "Monde" n’ont pas donné suite.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.