Labels de qualité dans l’agroalimentaire : que se cache-t-il derrière ?
BERTRAND GUAY / AFPLabel Rouge, AOP, IGP, C’est qui le patron… Des labels que vous voyez régulièrement dans les rayons de votre magasin alimentaire préféré.
Mis en avant par les marques, ces labels sont rassurants pour les consommateurs : les sigles leur donnent des garanties sur l’origine du produit, sur sa qualité ou sur sa dimension environnementale. L’UFC-Que Choisir vient de publier une étude sur la face cachée des labels et autres certificats alimentaires, avec l’appui de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Le magazine s’est arrêté longuement sur les AOP et les Labels Rouge : sur une douzaine d’analyses, huit AOP fromagères et quatre viandes Label Rouge, l’UFC-Que Choisir relève que quatre de ces produits n’offrent aucune garantie de typicité ou de qualité. Pour trois des AOP fromagères, « les productions d’entrées de gamme se révèlent très peu différentes des productions industrielles sans AOP. »
« Globalement, les cahiers des charges dans certaines filières s’affranchissent de critères pourtant déterminants pour assurer la typicité du produit. Il n’y a pas, par exemple, d’exigences formelles à n’utiliser que des races de vaches locales pour les trois AOP que nous ne jugeons pas au niveau », explique Alain Bazot, président d’UFC-Que Choisir, au journal 20minutes.
Dans un article publié le 28 septembre, le magazine UFC-Que Choisir, dénonce « un système de certification sous l’influence des professionnels ». « Au sein de l’INAO, les comités chargés de l’examen des cahiers des charges comptent une écrasante majorité de professionnels au détriment des représentants de l’administration et des consommateurs ». L’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) fixe les normes pour ces labels de qualité.
À noter que Greenpeace et WWF ont publié conjointement une étude sur les problématiques environnementales de ces labels qualité.
D’ailleurs, suite à ces publications, « les trois organisations demandent une révision des conditions de certification (cahiers des charges, exigence des contrôles…) »
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