Le hashtag qui invite à « chier » dans la Seine pour la baignade d’Emmanuel Macron et Anne Hidalgo
À l’occasion du jour de baignade annoncé de la maire de Paris, Anne Hidalgo, un hashtag fait le buzz en incitant à célébrer ce moment comme il se doit en allant « chier » le 23 juin dans la Seine. Sur le réseau social X, le hashtag #jechiedanslaseinele23juin fait grand bruit. Il invite ni plus ni moins tous les plus motivés à s’organiser pour que leurs excréments interviennent au moment où Hidalgo piquera une tête. À cet effet, un site internet dédié permet à tout un chacun de calculer le moment idéal pour passer à l’action selon sa localisation.
Le hashtag, qui s’ébruite au point de toucher la presse étrangère, émerge suite à l’annonce de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui promet de se baigner le 23 juin dans le Seine. Un moment auquel aimerait aussi participer le président de la République, Emmanuel Macron, parce qu’il serait dommage de s’en priver. D’autres personnalités pourraient encore se joindre à la partie, comme Laurent Nuñez, le préfet de police de la région parisienne. Un moment qui pourrait être historique à plus d’un titre. Certains se mobilisent pour y donner une teneur particulière.
En effet, selon une première apparition du concept le 22 mai, un véritable buzz se crée autour de l’événement, avec la revendication suivante : « parce que après nous avoir mis dans la merde c’est à eux de se baigner dans notre merde ». Alors, un florilège de tweets et retweets se font, analysés par Flef Graph, le « social data analyst » de X.
« Il y a eu 250 tweets et retweets, et cela a explosé le lendemain avec 16 000 tweets et retweets. Ensuite, le partage a diminué, atteignant les 11 000 le 24 mai, 4 000 le 25 puis 1 000 le 26. Et quelques centaines, jusqu'à début juin ».
Cependant, le compte tient à nuancer en comparant avec d’autres tweets ayant eu un véritable impact.
« 16 000 partages, ce n'est pas non plus beaucoup pour Twitter. C'est le petit mouvement du jour, mais suffisant pour faire peur pour l'image d'une marque. Un vrai mouvement atteindrait les 50 000 à 100 000 messages au début, puis le million rapidement. »
Sous couvert d’anonymat, le créateur du site internet témoigne avoir « entre 20 et 25 ans » et ne pas être « le créateur du hashtag ». Il explique alors que le mouvement est issu d’ « une centaine d’initiatives personnelles ».
"Le hashtag est sorti sur les réseaux sociaux, il y a quelques semaines. Il n’y avait pas de communauté structurée, mais j’ai voulu porter ma pierre à l’édifice en créant ce site internet", indique l’ingénieur en informatique auprès de franceinfo.
Sans volonté politique derrière, il affirme simplement vouloir mettre à mal la politique de la maire de Paris, qui chercherait par cet acte à « se faire mousser » pour « masquer la politique catastrophique de la ville ».
Comme beaucoup, son acte se veut le relai de sa colère concernant les folies que représentent les Jeux olympiques. « Ce sont les millions et milliards investis pour les Jeux olympiques, et dans le même temps, tous les services publics laissés à l’abandon, tels que les transports en commun ou la ville insalubre, avec des rats partout. » déplore-t-il.
Il ajoute que « Le site n’appelle pas explicitement à déféquer sur les lieux, le 23 juin. En revanche, des personnes relayant le hashtag souhaitent réellement mener l’action. Certaines personnes veulent 'chier' au bon moment et au bon endroit, pour montrer à la maire de Paris un désaccord avec la politique actuelle et les dépenses liées aux Jeux olympiques, mais aussi celle d’Emmanuel Macron, qui a annoncé se baigner aussi. »
Souhaitant garder la face par le silence, la mairie de Paris n’aurait pas souhaité « commenter ce hashtag » auprès du média. Elle précise cependant que sa réelle préoccupation porte plutôt « sur la météo, sur le débit de la Seine ». Des considérations qui se veulent donc en rupture avec celles de la population française...
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