L'hôpital Necker victime d'un vol d'une dizaine de tenues de protection sanitaire
C'est un étrange vol qui s'est déroulé à Paris et qui n'est pas sans relancer l'inquiétude des autorités françaises après les attentats du 13 novembre. Le Parisien a révélé qu'une dizaine de combinaisons et autres équipements de protection anti-armes chimiques ont été volés dans la semaine à l'hôpital pédiatrique de l'AP-HP Necker. Il s'agirait de "combinaisons de protection étanches, du type des kits de protection contre le virus Ebola, de paires de bottes en polyéthylène, une matière résistante aux agents chimiques, des gants, des masques antibactériens" qui étaient enfermés dans un local sécurisé.
"Il s’agit d’éléments de tenues, en nombre limité, entreposé parmi d’autres matériels dans un local sous code mais auquel beaucoup de personnes ont accès pour l’approvisionnement en matériel courant", précise l'AP-HP dans un communiqué, qui rappelle vu le contexte que "l’hôpital Necker est un centre de référence pour la prise en charge des patients pouvant être atteints par le virus Ebola ; il dispose donc d’un stock important de tenues. Le local est contrôlé un fois par semaine."
Depuis, "les conditions de sécurité ont été renforcées sur le site", précise le groupe AP-HP. Le vol a été constaté mercredi et une plainte a été déposée dès le lendemain. La nouvelle survient alors que le Premier ministre Manuel Valls avait énoncé devant l'Assemblée la possibilité de futurs attentats terroristes "avec des armes chimiques ou bactériologiques", et qu'une attaque de ce type fait "partie des risques" que court la France. Un hypothèse confirmeé par les services français de renseignement qui affirme que le groupe État islamique serait capable de fabriquer du gaz moutarde.
Contacté par le Parisien le maire du XV arrondissement Philippe Goujon affirme quant à lui "qu'après les déclarations alarmistes du Premier ministre sur d'éventuelles attaques chimiques, c'est forcément inquiétant". Sur le même sujet, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a affirmé sur Europe 1 que si ce risque existait bien "toutes les précautions sont prises pour l'éviter". En marge de la COP21, Le ministère de la Santé signé un décret pour que le Service des armées à approvisionne le SAMU en sulfate d'atropine, seul antidote contre le gaz sarin.
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