Manifestation : un syndicat de police dénonce les consignes de non-intervention
Les policiers sont submergés de travail, notamment par l'état d'urgence post-attentats, et ils dénoncent la "haine anti-flic" constatée lors des dernières manifestations. Les gardiens de la paix appellent à manifester mercredi 18 mai prochain.
Dans ce contexte tendu le secrétaire général du syndicat policier majoritaire Alliance, Jean-Claude Delage, a fait part de son incompréhension sur France Info au sujet des consignes reçues par les policiers pendant les manifestations. En effet, selon lui, les policiers ont reçu l'ordre de "laisser faire" dans une certaine mesure.
"Lorsque vous voyez des casseurs détruire les vitrines, saccager des panneaux publicitaires, se servir des tubes néons à l’intérieur pour attaquer les forces de l’ordre et que des policiers mobilisés sont en face d’eux et qu’ils doivent attendre une heure en face d’eux pour intervenir (…) on se demande bien pourquoi" s'est interogé Jean-Claude Delage.
Pour le syndicaliste, la stratégie de laisser-faire du gouvernement n'a qu'un objectif, jeter le discrédit sur l'ensemble de la mobilisation contre la loi Travail. "Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social".
Jean-Claude Delage demande donc à l'Etat de "prendre ses responsabilités. Il faut que la République nous protège, que les consignes soient claires, que les casseurs soient interpellés très vite". Près de 300 policiers et gendarmes ont été blessés depuis deux mois en France en marge des manifestations contre la loi Travail et du mouvement "Nuit Debout".
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