Meta sanctionne des comptes identitaires français et doit répondre de ses actes vis-à-vis de l’UE
Le 23 août dernier, Marion Maréchal est intervenue sur X en soulignant la fermeture de plusieurs comptes identitaires sur Instagram. L’eurodéputée souligne « une évidente censure politique, arbitraire », poussant aujourd’hui Laurent Solly, le responsable France du groupe Meta, à demander une nouvelle vérification de la part de ses équipes.
Les comptes visés seraient notamment ceux « d’Alice Cordier, ceux d’Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte, d’Occidentis et d’Une Bonne Droite » souligne Marion Maréchal dans son tweet. Alors, elle demande un rendez-vous avec le vice-président de l’entreprise américaine Meta s’occupant de la partie Europe du Sud afin de débattre du sujet. Cette concertation se ferait avec la présence supplémentaire de Marina Ferrari, la secrétaire d’État chargée du Numérique, et de Thierry Breton, le Commissaire européen chargé du Numérique.
Les informations du Journal du Dimanche (JDD) font même état d’un premier échange déjà effectué entre la députée européenne et Laurent Solly. Une entrevue qui aurait abouti à la vérification des comptes suspendus par l’entreprise.
En ce qui concerne les quelques réponses données par Instagram suite à ces suspensions, le réseau social répond auprès de Tech&Co qu’il s’agit à la fois d’une atteinte à ses règles ainsi que d’une erreur. Une réplique ambivalente donc. Signalant le non-respect de ses règles d'utilisation, la plateforme ne parvient pas cependant à indiquer auprès de BFMTV quelle est la nature des règles non-respectées ainsi que la teneur des publications des auteurs censurés ayant provoqué leur rejet.
Erik Tegner, directeur de la rédaction du Livre noir, tempête à ce propos qu’il est « scandaleux qu’un groupe américain décide de qui a le droit de s’exprimer en France. » De nouveau, la question épineuse de la liberté d’expression se confronte au pouvoir des réseaux sociaux.
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