Meurtre d’Alexia Daval : son mari auditionné jeudi par le juge
Jonathann Daval, qui a reconnu fin janvier avoir étranglé son épouse, sera entendu par le juge d’instruction en charge de l’enquête jeudi matin à Besançon pour la première fois depuis ses aveux, a indiqué une source proche du dossier.
Son audition par le juge d’instruction bisontin Rodolphe Uguen-Laithier est prévue jeudi à 10H00 au tribunal de grande instance de Besançon, a précisé la même source.
L’informaticien de 34 ans pourrait notamment être interrogé sur les détails de la nuit du meurtre et sur le fait que les gendarmes ont retrouvé le corps d’Alexia Daval partiellement brûlé, alors qu’il conteste toujours l’avoir incendié.
Lors de sa garde à vue, le 30 janvier, Jonathann Daval avait reconnu avoir tué sa femme lors d’une dispute conjugale, dans la nuit du 27 au 28 octobre au domicile du couple à Gray-la-Ville (Haute-Saône). Il avait dit devant les gendarmes qu’ils en étaient venus aux mains et qu’il avait étranglé Alexia en tentant de la "maîtriser".
Ses avocats, Me Ornella Spatafora et Me Randall Schwerdorffer, avaient affirmé que leur client "ne voulait pas" tuer l'employée de banque de 29 ans. Le couple connaissait de "fortes tensions" en raison de leurs difficultés à avoir un enfant.
Selon les conseils, le mari "se sentait rabaissé, écrasé. A un moment, il y a eu des mots de trop, une crise de trop, qu'il n'a pas su gérer".
Le lendemain du meurtre, M. Daval avait transporté le corps en voiture pour le dissimuler sous des branchages dans un bois à proximité.
Il avait ensuite prévenu les gendarmes de la disparition de sa femme, affirmant qu’elle était partie faire un footing et qu’elle n’était pas rentrée.
Le cadavre de la jeune femme avait été retrouvé partiellement brûlé après deux jours de recherches.
Pendant trois mois, Jonathann Daval s’était présenté comme un mari éploré, soutenu par les parents de la victime. Il avait participé à plusieurs hommages rendus à Alexia, dont une marche blanche ayant rassemblé entre 8.000 et 10.000 personnes dans les rues de Gray.
L'homme n'a finalement avoué le crime qu'à la fin de sa garde à vue, acculé par les éléments scientifiques rassemblés par les gendarmes de la section de recherches de Besançon : un traceur sur son véhicule professionnel attestant que l'automobile avait roulé la nuit du meurtre, des traces de pneus correspondant à la voiture et un drap du couple retrouvé près du corps.
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