Meurtre d'Alexia : l'avocat de Jonathann Daval répond aux critiques

L'avocat de Jonathann Daval, maître Randall Schwerdorffer, a été largement critiqué pour ses propos tenus après les aveux et la mise en examen de son client pour le meurtre de sa femme Alexia Daval. Interrogé par "Le Point", il reconnaît avoir été "maladroit" mais maintien sa position.

Critiqué pour sa défense de Jonathann Daval et notamment accusé de charger la victime Alexia, l'avocat Randall Schwerdorffer a également été rappelé à l'ordre par son bâtonnier sur le secret des entretiens avec un client et des informations liées à l'enquête. Interrogé par Le Point, il a assuré ne "rien regretter" tout en reconnaissant avoir été "maladroit".

L'avocat avait déclaré peu après les aveux de Jonathann Daval: "Il semble qu'il y ait des éléments accablants". Une phrase qu'il justifie par le fait que les médias avaient déjà révélé ces indices et qu'il était donc inutile de "nier l'évidence". " Je crois sincèrement que si on faisait perdurer le mensonge, on le payait beaucoup plus cher devant la cour d'assises. Et si on veut défendre Jonathann Daval, il faut qu'il reconnaisse", explique-t-il à l'hebdomadaire.

La défense semble en effet jouer la carte des violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, moins durement sanctionnées que le meurtre, en évoquant une dispute qui aurait mal tournée.

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"J'ai bien compris que j'avais été maladroit sur beaucoup de choses, mais simplement j'ai parlé dans l'instant et je n'ai pas triché", poursuit-il. Il assume donc de continuer à communiquer sur le dossier contrairement à ce que lui aurait intimé son bâtonnier, au risque d'être sanctionné.

Et l'avocat "régional" de répondre à ses "commentateurs confrères (...) spécialistes en droit de la presse et pas en droit pénal" qui l'ont critiqué. "C'est, certes, irritant, mais je l'accepte. Les coups, je sais les encaisser. Et ceux qui m'ont critiqué ne sont pas les plus compétents".

Outre la question de l'opportunité de ces propos, Randall Schwerdorffer a également essuyé les critiques de Marlène Schiappa. La secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes avait taxé l'avocat de "victim blaming", c'est à dire de faire peser la faute sur la victime.

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"C’est un couple dont malheureusement l’un des conjoints était violent mais ce n’est pas celui auquel on pense, c’est-à-dire qu’Alexia, en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon" avait-il déclaré mardi 30 ajoutant qu'un "seuil de tolérance de la part de Jonathann a été atteint ce soir-là" et s'attirant ainsi les foudres de plusieurs personnalités féministes.