Monsanto : un centre de recherche incendié près de Rennes

Un des sites français de Monsanto, multinationale spécialisée dans les OGM, a été détruit dans la nuit de mardi à ce mercredi à La Mézière au nord de Rennes (Bretagne). Une centaine de mètres carrés ont été détruits.

Dans la nuit de mardi à ce mercredi, aux environs d'une heure du matin, un incendie a fortement endommagé un centre de recherche Monsanto employant une dizaine de personnes à La Mézière, près de Rennes (Bretagne). Fort heureusement, le bâtiment, spécialisé dans la recherche sur le maïs ensilage et l'amélioration génétique des semences de maïs conventionnel (sans OGM), était vide au moment du sinistre et aucun blessé n'a été recensé. Maîtrisé avant sa propagation grâce à l'intervention d'une vingtaine de sapeurs-pompiers, le feu a toutefois endommagé une centaine de mètres carrés. De ce fait, une dizaine de personnes devraient être au chômage technique pendant plusieurs jours.

Selon les premières constatations, il y aurait eu deux départs de feu. Pour le moment, "la piste criminelle est fortement privilégiée par les enquêteurs qui n'ont pas retrouvé trace d'une origine électrique ou autre", a déclaré Jakob Witten, le responsable du site avant d'ajouter: "aucun site Monsanto en Europe n'avait encore été victime d'un incendie criminel, c'est d'une violence inouïe".

Régulièrement mise en cause par les défenseurs de l'environnement pour ses produits génétiquement modifiés et ses pesticides, la multinationale Monsanto, qui emploie 20.000 personnes à travers le monde dont plus de 500 en France, fait face actuellement à des difficultés économiques et financières. Alors que ses actions ont chuté de 26%, ses bénéfices, eux, ont reculé de 15,5%.

En cause notamment: l'arrêt dans certains pays de la commercialisation de son désherbant vedette Roundup. Le groupe américain de semences transgéniques et d'agrochimie s'est également retrouvé récemment au centre de l'actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme "cancérogène probable" par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé.