Note en classe : les parents favorables à une réduction du poids des notes
Les mauvaises notes, celles qui ne font jamais plaisir, ne seront peut-être plus qu'un lointain souvenir. Alors que la réforme de l'évaluation des élèves est l'un des gros chantiers du gouvernement, un nouveau chiffre risque vivement de relancer le débat. Selon un sondage OpinionWay publié ce mardi par l'APEL, l'association des parents d'élèves de l'enseignement libre, 73% des parents se disent favorables à une diminution du poids des notes dans l'appréciation des élèves. Le chiffre est encore plus élevé chez les parents dont les enfants sont scolarisés en ZEP (zone d'éducation prioritaire). Près de 87% d'entre eux souhaitent une baisse de l'importance des notes.
Les notes, pour quoi faire? La question est récurrente. D'après le sondage, plus de la moitié (56%) des parents se sentent démunis face à une mauvaise note, qu'ils n'arrivent pas toujours à décrypter. Ils déclarent "ne pas savoir quels points (du programme) devraient être à retravailler après une mauvaise note". Une proportion qui monte à 63% des familles scolarisées dans le privé, à 73% des parents d'enfants scolarisés en ZEP et à 74% des parents d'élèves au collège.
D'après la majorité des parents, une mauvaise évaluation aurait aussi des conséquences sur la psychologie de l'enfant. Trois parents sur quatre jugent qu'elle "fragilise l'estime de soi", qu'elle "donne le sentiment à l'élève qu'il est mauvais" ou encore "qu'elle décourage les élèves".
Actuellement, le ministère de l'Education se penche sur un nouveau système d'évaluation, moins pénalisant et moins excluant. La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem a estimé, samedi 15, que l'évaluation "ne repos(ait) aujourd'hui sur aucun fondement scientifique". Elle souhaite encourager les élèves à apprendre et à progresser. Une "semaine de l'évaluation" sera d'ailleurs organisée du 8 au 12 décembre prochain. L'objectif: confronter les points de vue des syndicats d'enseignants, des parents et des spécialistes.
(Le sondage a été réalisé à partir d'un échantillon de 596 parents d'enfants scolarisés, issu d'un échantillon de 2.025 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L'échantillon a été interrogé en ligne et sur le terrain fin octobre).
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